L'homme placé en garde à vue lundi soir après la disparition de la joggeuse de 17 ans en Mayenne, retrouvée vivante mardi soir, a été mis hors de cause, a annoncé mercredi la procureure de Laval. "Dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'une jeune joggeuse à Saint-Brice, la mesure de garde à vue prise le lundi 8 novembre a pris fin mardi. "Les investigations réalisées ont permis d'éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d'écarter l'implication de la personne mise en cause", a déclaré dans un communiqué la procureure de la République de Laval, Céline Maigné.
La lycéenne est hospitalisée
Cet homme avait été placé en garde à vue alors qu'il était en état d'ébriété "afin de permettre d'éclaircir son emploi du temps au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations", avait précisé mardi Mme Maigné. Selon plusieurs médias, il avait appelé les gendarmes à plusieurs reprises pour tenter d'avoir des informations sur la disparition de la jeune fille. La procureure n'a pas souhaité commenter ces éléments.
La jeune lycéenne a été retrouvée vivante mardi soir dans un restaurant de Sablé-sur-Sarthe, à environ dix kilomètres de la zone où elle était partie faire son jogging. Selon le maire de la ville Nicolas Leudière, elle était "extrêmement choquée". Elle a été hospitalisée. "Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur les circonstances de la disparition, aidés par les déclarations de la jeune fille", a ajouté Mme Maigné.
200 militaires mobilisés
Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte, au lendemain de la mystérieuse disparition de cette jeune lycéenne, mobilisant quelque 200 militaires pour tenter de la retrouver. "Cette qualification d'enlèvement et séquestration est punie d'une peine délictuelle dans l'hypothèse où l'auteur des faits libère volontairement et rapidement la personne retenue", avait déclaré en fin d'après-midi la procureure devant la presse, semblant s'adresser à un éventuel ravisseur.
La procureure avait toutefois souligné que les "premiers éléments recueillis" ne permettaient "en l'état d'écarter aucune piste, qu'elle soit criminelle, accidentelle ou de fugue".