Jonathann Daval a reconnu jeudi devant les assises de la Haute-Saône avoir voulu "donner la mort" à son épouse Alexia, à la reprise de son interrogatoire interrompu par un malaise la veille au soir. "Quoi qu’il en soit, je lui ai donné la mort, oui, quand on étrangle quelqu'un comme ça c'est pour donner la mort", a-t-il répondu au président de la cour Matthieu Husson.
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Ses avocats s'étaient réservé avant le procès la possibilité de plaider les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, moins sévèrement réprimées que le chef de meurtre sur conjoint pour lequel il est jugé depuis lundi, passible de la réclusion à perpétuité. Mais les déclarations de leur client semblent fermer la porte à cette possibilité puisque Jonathann Daval reconnaît désormais le meurtre de sa femme.
"Avant, je n'osais pas admettre que j’avais fait ça..."
"C'est donc la mort que vous vouliez ?", a insisté le président. "Ben oui", a lâché l'accusé. C'est "la colère de toutes ces années qui est ressortie. D'où l’étranglement pour qu’elle se taise", a-t-il raconté. "Les coups étaient rapides et c'est parti sur la strangulation", a-t-il poursuivi, "je l'ai saisie par le cou, j’ai serré. Le temps, on l'a estimé à 4 minute, mais moi je ne peux pas vous estimer le temps". "Quand j'ai senti qu’elle s'affaissait, j'ai relâché", a-t-il ajouté.
Selon Jonathann Daval, Alexia l'avait mordu, déclenchant sa rage : "La morsure, ça m'a mis hors de moi. J'ai fait cocotte minute, j'ai débordé". "Je lui cogne deux fois la tête contre le mur avant de la frapper. Avant, je n'osais pas admettre que j’avais fait ça... Je ne me suis jamais battu. Jamais donné de coups de poing", a-t-il ajouté.