Le chanteur Jean-Luc Lahaye sera confronté deux fois cette semaine à la justice : jeudi pour répondre de propos tenus sur une autre vedette des années 80, Julie Pietri, et vendredi dans une affaire de corruption de mineure.
"Que je me tape Julie Pietri ? Non merci". Vendredi, l'artiste de 63 ans sera jugé en appel, après avoir été condamné en 2015 à un an de prison avec sursis pour corruption de mineure. Et c'est en réagissant sur RTL à ce premier jugement que Jean-Luc Lahaye avait tenu le 18 mai 2015 les propos qui lui valent une confrontation judiciaire avec l'interprète du titre Eve lève-toi. Interrogé sur son attirance pour les jeunes voire très jeunes filles - "J'ai toujours aimé les filles plus jeunes que moi, peut-être le syndrome de Lolita" - , le chanteur avait lancé : "Que je me tape Julie Pietri ? Non merci".
Pietri "ne veut pas que son nom soit associé à Lahaye". La chanteuse âgée de 60 ans avait alors porté plainte, pour injure et diffamation. L'affaire sera examinée jeudi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Julie Pietri attaque à la fois "pour que les femmes ne se fassent pas insulter dès qu'elles dépassent un certain âge", et parce qu'elle "ne veut pas que son nom soit associé de près ou de loin à la vie publique de Jean-Luc Lahaye", dit son avocat, Jim Michel-Gabriel. La chanteuse demande au total 40.000 euros (20.000 euros au titre du préjudice pour injure publique et 20.000 euros en réparation de la diffamation). Selon son avocat, elle entend verser l'argent, si elle en obtient, à des associations œuvrant pour la protection des femmes et contre la pédophilie.
Lahaye devant la justice aussi vendredi. Le chanteur, connu pour ses quelques tubes mais aussi pour son engagement en faveur d'enfants défavorisés ainsi que pour son passé d'enfant de la DDASS, devra répondre vendredi d'accusations bien plus sérieuses que celles lancées par Julie Pietri. Jean-Luc Lahaye, déjà condamné en 2007 à 10.000 euros d'amende pour des relations sexuelles avec une mineure de 15 ans, devra s'expliquer devant la cour d'appel de Paris, d'un autre cas impliquant une très jeune fille, à laquelle il avait demandé en 2013 de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée.