Deux hommes opposés au déploiement de la 5G pour des raisons environnementales et suspectés d'avoir incendié une antenne-relais dans le Jura ont été placés en détention provisoire dans l'attente de leur procès, a indiqué le parquet mercredi. Ils seront jugés le 9 juillet par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, après avoir passé un examen psychiatrique.
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Le 15 avril dernier, un relais téléphonique a été incendié à Foncine-le-Haut dans le Jura au moyen "de cocktails molotov improvisés à partir de bouteilles en plastique remplies d'hydrocarbure", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal. La couverture téléphonique avait été coupée sur un vaste secteur et les dégâts matériels sont provisoirement chiffrés à 20.000 euros.
Un homme reconnait être l'auteur de l'incendie
L'enquête a permis la découverte des profils génétiques de deux individus connus de la justice, sur le relais et sur les objets incendiaires improvisés. Selon les informations recueillies par Europe 1, les deux hommes ont été arrêtés grâce à une enquête commune des gendarmes de la section de recherches de Besançon et de la direction régionale de la police judiciaire de Dijon.
Le premier, âgé de 58 ans, conteste être lié à cet incendie du relais téléphonique même s'il avoue être "complotiste" et indique être "contre la 5G qu'il accuse de causer des dégâts à l'environnement", a précisé le procureur. Le second, un homme sans emploi de 39 ans, a reconnu être l'auteur de l'incendie du relais expliquant qu'il devait "passer à l'action et détruire ce qu'il estimait être en lien avec la 5G", selon Lionel Pascal. "Il n'est pas connu pour évoluer dans la mouvance d'ultra gauche", a-t-il ajouté.
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Le trentenaire a également reconnu avoir incendié plusieurs engins de chantier utilisés pour la restauration d'une tourbière, car il estimait que ces travaux étaient "néfastes à l'environnement et dissimulaient en réalité l'installation d'un réseau 5G", ajoute le magistrat.