La police française a diffusé, mardi soir, un nouvel appel à témoins pour parvenir à identifier l'un des trois kamikazes s'étant fait exploser au stade de France, vendredi soir, lors des attaques simultanées qui ont frappé Paris. Les personnes ayant des informations le concernant sont invitées à appeler le numéro vert 197.
Les enquêteurs ont diffusé mardi soir la photo de cet homme contrôlé en octobre en Grèce et à côté duquel a été retrouvé un passeport syrien dont l'identité correspondrait à celle d'un soldat de Bachar al-Assad tué il y a plusieurs mois. La photo diffusée est celle figurant sur le passeport au nom d'Ahmad al Mohammad, né le 10 septembre 1990 à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Contrôlé en Grèce le 3 octobre dernier. Si l’authenticité de ce document d'identité reste encore à vérifier, "il existe une concordance entre les empreintes papillaires du kamikaze et celles relevées lors d’un contrôle en Grèce en octobre 2015", a indiqué le parquet de Paris.
Autrement dit, même si le terroriste circulait avec de faux papiers, il a bien suivi l'itinéraire d'un migrant, empruntant même la "route des Balkans", selon Le Monde. Contrôlé sur l'île grecque de Leros le 3 octobre dernier, le jeune homme avait ensuite déposé une demande d'asile en Serbie avant que l'on ne perde sa trace en Croatie.
L'identité réelle du détenteur de ce passeport reste donc à vérifier par les enquêteurs, qui cherchent par le biais de cet appel des éléments supplémentaires pour déterminer notamment qui il est et dans quels endroits il a pu se rendre.
[#AppelàTémoins] La #PJ cherche à identifier l'auteur d'un des attentats du 13/11/2015 #StadeDeFrance#ParisAttackspic.twitter.com/0J9nDEK9yn
— Police Nationale (@PNationale) 17 Novembre 2015
Salah Abdeslam, toujours en cavale.Le premier appel à témoins, lancé dimanche par la police française dans le cadre de l'enquête sur les attentats à Paris, concerne le Français Salah Abdeslam, considéré par les enquêteurs comme l'un des hommes du groupe de terroristes ayant mené les attaques revendiquées par l'Etat islamique. Il fait également l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé par la Belgique, où il vivait.
Ce jeune homme de 26 ans est soupçonné d'avoir participé aux fusillades dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale en compagnie de son frère, Brahim, qui s'est fait exploser dans un bistrot du boulevard Voltaire.