Le bataillon d'Arthur Noyer assure qu'il le pensait "disparu", pas déserteur

Le jeune militaire, pour le meurtre duquel Nordahl Lelandais a été mis en examen, était classé administrativement comme "déserteur".
Classé administrativement comme "déserteur", Arthur Noyer était seulement considéré comme "disparu" par ses collègues chasseurs alpins, a assuré vendredi le commandant de son bataillon. Le parquet a annoncé mercredi que son ADN avait été identifié sur "les restes d'un crâne humain" retrouvé début septembre sur un chemin de randonnée de la région ; et que Nordahl Lelandais, un ex-militaire de 34 ans déjà soupçonné d'avoir enlevé et tué la petite Maëlys fin août en Isère, était mis en examen pour son assassinat .
"Une question de logiciel". Le 12 avril dernier, Arthur Noyer n'était pas au rapport. "Ce n'était pas un comportement normal de sa part", a souligné le colonel Emmanuel Devigne, chef de corps du 13ème bataillon de chasseurs alpins, lors d'un point-presse à la caserne du quartier Roc Noir à Barby, près de Chambéry.
Si l'armée l'a considéré jusqu'à récemment comme déserteur, jusque fin novembre selon le quotidien régional Le Dauphiné libéré, c'était, a-t-on précisé, pour "une question de logiciel", son absence devant entrer dans des cases déjà préétablies. Mais "il est pour nous resté disparu du début à la fin", a assuré le colonel Devigne.
Pas de contacts établis avec Lelandais. Jeudi, Cécile et Didier Noyer, ses parents, ont été reçus à la caserne. "Nous leur resterons fidèles", a promis le commandant du bataillon de leur fils, disparu dans la nuit du 11 au 12 avril après être sorti à Chambéry.
"Sa disparition est un choc pour chacun d'entre nous", a poursuivi le colonel Devigne. Accompagné du capitaine Thibault, commandant de la troisième compagnie dans laquelle officiait Arthur Noyer, il a fait part de "toute la tristesse" ressentie en son sein et de "l'affection" portée à la famille du défunt. L'armée n'a pas connaissance de contacts qu'aurait pu avoir Arthur Noyer, au cours de son engagement, avec Nordahl Lelandais, a-t-on ajouté de source militaire.