Le conducteur suspecté d'avoir mortellement percuté un gendarme lors d'une opération de contrôle routier dans les Alpes-Maritimes a été "interpellé à Cannes" dans la nuit de lundi à mardi. "Le chauffard criminel suspecté d'avoir mortellement renversé un gendarme à Mougins a été interpellé à Cannes cette nuit. Merci à nos forces de l'ordre pour leur mobilisation", a écrit tôt mardi le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin sur le réseau social X.
La victime, un adjudant membre du peloton motorisé de gendarmerie, a été heurtée lors d'un contrôle sur la commune de Mougins, près de Cannes, à la sortie de l'autoroute A8, a indiqué la gendarmerie.
Ce que l'on sait
Le drame s'est produit vers 20H40 lundi, quand un individu à bord d'une BMW noire a refusé un contrôle, a précisé la même source. Le véhicule a violemment percuté un des membres du peloton motorisé chargé de cette banale opération et a pris la fuite.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a précisé que la victime était âgée de 54 ans, mariée et père de deux enfants âgés de 12 et 16 ans. Toujours selon ce communiqué, cet adjudant était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier et avait rejoint le peloton de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) en 2007.
Le président Emmanuel Macron a réagi sur X quelques heures après le drame. "Je partage la peine profonde de sa famille et de ses camarades du peloton autoroutier de Mandelieu-la-Napoule", a-t-il écrit. "La Nation se tient à leurs côtés et exprime sa gratitude aux gendarmes qui la protègent."
"Immense émotion"
"Ceux qui s'en prennent à ceux qui nous protègent ne doivent jamais connaître le répit", a commenté sur X le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, après l'annonce de la mort du gendarme.
Un important dispositif avait été mis en œuvre par les forces de l'ordre pour retrouver le fuyard, avec un hélicoptère et l'appui de gendarmes des groupements des départements voisins.
Des contrôles ont notamment été réalisés sur les carrefours de circulation et toutes les informations nécessaires ont été partagées avec les autorités italiennes, dans l'hypothèse où le fugitif aurait tenté de franchir la frontière. "Immense émotion et colère en apprenant le décès d'un gendarme à Mougins ce soir, tué par un criminel en fuite après un refus d'obtempérer", a commenté de son côté Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains. "Profonde tristesse et immense colère après la mort d'un gendarme suite à un refus d'obtempérer à Mougins", a réagi pour sa part le maire de Nice, Christian Estrosi sur X.