Son agression, jeudi soir alors qu'il rentrait chez lui à Darnétal, en Seine-Maritime, avait immédiatement été médiatisée. Mais Naoufal Ibn Ziaten, l'un des fils de Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime du djihadiste Mohammed Merah en 2012, aurait en réalité tout inventé. Selon des informations du Parisien, confirmées par Franceinfo, le jeune homme a en réalité été pris dans une bagarre alcoolisée.
Imprécisions et contradictions
À la presse et à la police, Naoufal Ibn Ziaten et son avocat avaient raconté une scène très brutale, intervenue alors qu'il rentrait à son domicile avec son colocataire de 25 ans. "Il a été violemment frappé par au moins trois hommes, ils lui ont mis des coups de poings et lui ont projeté la tête contre les murs. Ces hommes l'ont certainement suivi", avait affirmé Me Méhana Mouhou, l'avocat de la famille, à France Bleu Normandie.
Mais ce sont finalement les imprécisions, voire les contradictions entre les deux versions livrées par Naoufal Ibn Ziaten et son ami de 23 ans qui ont mis la puce à l'oreille des enquêteurs. Selon Le Parisien, plusieurs témoins de la scène affirment n'avoir vu que deux personnes à proximité des lieux de l'agression supposée. En réalité, les deux hommes se seraient battus alors qu'ils étaient alcoolisés lors d'une dispute de couple. "Les deux personnes étaient concubins, une relation dont n'avait pas connaissance la famille. Ils se seraient battus entre eux", a affirmé une source policière à l'AFP. Le soir des faits, "le fils serait rentré tard, une bagarre a éclaté, il y a eu du sang".