Le mari de Karine Esquivillon, une femme de 54 ans disparue depuis plus de deux mois en Vendée, a été interpellé mercredi matin pour être placé en garde à vue à Nantes, a-t-on appris de source proche du dossier. L'enquête sur cette mystérieuse disparition a été élargie à des faits de "meurtre", a annoncé mercredi le parquet de la Roche-sur-Yon quelques heures après le placement en garde à vue du mari. Un réquisitoire supplétif pour "meurtre contre X" a été pris mardi, une "mesure procédurale" qui permet d'élargir le champ des investigations, a précisé la procureure de la Roche-sur-Yon Emmanuelle Lepissier à une correspondante de l'AFP. L'information judiciaire avait initialement été ouverte le 17 avril pour "enlèvement et séquestration".
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Cet homme se dit convaincu que la quinquagénaire a quitté "volontairement" leur domicile
Michel Pialle a été interpellé par les gendarmes de la section de Nantes avec l'appui du groupement de Vendée, précise-t-on de même source, confirmant une information du Parisien. Depuis la disparition de son épouse, cet homme se dit convaincu que la quinquagénaire a quitté "volontairement" leur domicile de Maché.
Michel Pialle, interrogé en mai par l'AFP avait témoigné de "l'inquiétude qui est plus forte chaque jour qui passe". Dans plusieurs interviews à la presse écrite ou à des chaînes de télévision, Michel Pialle a assuré que son épouse avait profité d'une absence de sa part pour partir, emportant avec elle diverses affaires qu'elle avait préparées à l'avance, notamment de l'argent, son sac à main et même un livret de famille.
La maison familiale passée au peigne fin
Karine Esquivillon a disparu le 27 mars à Maché (Vendée) sans laisser d'autre trace connue qu'un téléphone mobile, toujours allumé mais sans carte SIM, a été découvert le 9 avril dans un fossé par le maire de la commune. Un appel à témoins a été lancé le 9 mai pour tenter de retrouver cette mère de cinq enfants et une information judiciaire contre X pour "enlèvement et séquestration" a été ouverte le 17 avril par le parquet de La Roche-sur-Yon.
Ce mercredi matin, la maison familiale surnommée la "Malnoue" était passée au peigne fin par les gendarmes. Ces derniers concentraient également leurs recherches sur la berline noire de la disparue, que les enquêteurs avaient placé sous scellé et ramené sur place en milieu de matinée. Pour l'heure, aucune mise en examen n'a encore été prononcée à l'encontre de qui que ce soit.