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La colère monte au Kenya après une nouvelle vague d'enlèvements

Europe 1 avec AFP / Crédit photo : Gerald Anderson / ANADOLU / Anadolu via AFP . 2 min
La colère monte au Kenya après une nouvelle vague d'enlèvements
La colère monte au Kenya après une nouvelle vague d'enlèvements © Gerald Anderson / ANADOLU / Anadolu via AFP

Une nouvelle vague d'enlèvements visant des jeunes opposants au gouvernement suscite l'inquiétude au Kenya. Des défenseurs des droits humains, des politiciens et des avocats ont exprimé vendredi leurs préoccupations face à cette escalade de violences, qui agite actuellement l'opinion publique du pays.

Des défenseurs des droits humains, politiciens et avocats kényans ont exprimé vendredi de graves préoccupations après une nouvelle vague d'enlèvements de jeunes critiques du pouvoir qui fait les gros titres au Kenya depuis plusieurs jours.

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Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans la localité d'Embu, au sud-est de la capitale Nairobi, d'où l'influenceur Billy Mwangi, 24 ans, aurait été enlevé il y a six jours, peu après avoir publié une photo générée à l'aide de l'intelligence artificielle du président William Ruto, allongé dans un cercueil. Les forces de sécurité kényanes ont été accusées de dizaines de disparitions suite aux manifestations anti-gouvernementales durement réprimées de juin-juillet.

Accusations contre les forces de sécurité kényanes : des disparitions suspectes

Human Rights Watch a déclaré plus tôt cette année que ses recherches pointaient vers une unité issue de plusieurs agences de sécurité.

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L'ancien vice-président Rigathi Gachagua, destitué en octobre après de vifs différends avec le président au sujet des manifestations, a également affirmé vendredi qu'une unité secrète était derrière les disparitions. "Enlever ces enfants et les tuer n'est pas une solution. C'est la première administration dans l'histoire de ce pays à cibler les enfants", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La police kényane a nié être impliquée dans les disparitions, sans donner de précisions sur les personnes présumées responsables, tandis que des militants ont demandé pourquoi les forces de l'ordre ne semblent pas enquêter sur les enlèvements.

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"L'inspecteur général de la police se contente de nier toute implication de la police dans ces enlèvements sans décrire explicitement les mesures prises pour remédier à ces violations flagrantes", s'est indignée la présidente de la Law Society of Kenya, principale association d'avocats du pays, Faith Odhiambo.

"Si effectivement la police n'est pas complice, il lui incombe d'enquêter et de poursuivre les responsables", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

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L'Autorité indépendante de surveillance de la police a déclaré cette semaine avoir déployé des équipes d'intervention rapide sur les lieux des enlèvements. Parmi les sept cas d'enlèvements signalés au mois de décembre 2024 "six sont toujours portés disparus", selon la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNCHR). Au total, 29 des 82 personnes disparues depuis le mois de juin recensées par la KNCHR sont toujours introuvables.

Une crise politique et sociale alimentée par des violences et un coût de la vie élevé

Les manifestations antigouvernementales de juin-juillet, lors desquelles plus de 60 personnes ont été tuées selon des ONG, ont été déclenchées par un projet d'augmentation des impôts, entraînant la pire crise depuis l'arrivée au pouvoir de William Ruto en 2022.

Si les rassemblements à grande échelle ont cessé, la colère contre le gouvernement reste, alimentée par une crise du coût de la vie et des allégations persistantes de violences de la part des forces de sécurité.