L'insécurité réelle, en dehors des dépôts de plainte, est repartie à la hausse en 2017, selon l'étude annuelle de victimation publiée jeudi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) et l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Le nombre de victimes de cambriolage et de vols sans violence ni menace a ainsi largement augmenté.
100.000 cambriolages de plus en 2017. Après trois ans de baisse, le nombre de victimes de cambriolage de résidences principales a très fortement augmenté en 2017 pour attendre un record : 569.000 ménages concernés, soit 100.000 de plus qu'en 2016. Cette hausse touche principalement l'Île-de-France et les grandes villes.
45% de vols simples supplémentaires. Les vols de sac à main, téléphone ou portefeuille ont, eux aussi, explosé. Ces vols sans violence, commis par exemple par des pickpockets dans les transports, dans la rue ou en terrasse, ont augmenté de 45% l'an dernier. Une hausse sans précédent.
Toujours autant de piratages de carte bleue et moins de vols de voitures. Concernant les escroqueries, le nombre de victimes de débits frauduleux sur les comptes en banque ou piratages de cartes de paiement se stabilise enfin, mais reste à un niveau inédit avec plus d'1,2 million de victimes. À l'inverse, il n'y a jamais eu aussi peu de vols de voitures en France. 210.000 ménages ont été touchés en 2017, soit deux fois moins qu'il y a dix ans.
Le terrorisme, première préoccupation des Français. Quant au sentiment d'insécurité, il augmente légèrement chez les Français dont la principale préoccupation reste le risque terroriste, notamment chez les plus jeunes, loin devant la peur du chômage.