Une détenue de 23 ans, condamnée en octobre par les assises du Gard pour avoir tué son père, s'est suicidée dans la nuit de dimanche à lundi dans sa cellule du centre pénitentiaire de La Talaudière, dans la Loire, a-t-on appris de sources concordantes.
Carmen B., 23 ans, a été retrouvée sans vie dans sa cellule peu après 05h du matin lors d'une ronde des surveillants de l'établissement. L'autopsie de cette jeune femme, qui s'est donnée la mort par pendaison selon de premiers éléments d'enquête, aura lieu jeudi à l'Institut médico-légal de Saint-Étienne.
Condamnée à huit ans de prison. Cette détenue, qui n'était pas réputée dépressive, occupait un emploi d'auxiliaire d'étage dans le centre pénitentiaire ligérien où elle purgeait une peine de huit années d'emprisonnement. Cette condamnation avait été prononcée le 9 octobre dernier à l'encontre de Carmen B., reconnue coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le 1er avril 2016, elle avait tué son père, un chef de chantier de 41 ans, gitan d'origine espagnole, d'une balle dans la nuque dans un contexte de violences intra-familiales.
Une relation amoureuse en cause. "C'est un profond moment de désarroi", a déclaré à l'AFP son avocat Serge Billet, qui avait revu sa cliente une semaine plus tôt "pour évoquer les conditions de sa libération, car on espérait lui obtenir un aménagement de peine à partir du printemps". Me Billet a évoqué "une relation amoureuse qui se serait nouée avec une autre détenue et qui se serait mal terminé" pour expliquer le geste de la jeune femme.
Depuis le début de l'année, plus de 100 détenus se sont donné la mort en prison en France. Selon l'Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe).