Lourdes : l'homme armé retranché a été arrêté, son ex-compagne blessée
Un homme a pris en otage mardi pendant plusieurs heures trois personnes dans un pavillon à Lourdes avant d'être arrêté lors d'une intervention du Raid.
Un homme armé et retranché dans un pavillon à Lourdes depuis la fin de matinée mardi a été interpellé, sans opposer de résistance et sans être blessé, a appris Europe 1 en fin d'après-midi. Il était retranché depuis 11h ce mardi matin dans l'appartement de son ex-femme, et a retenu en otage pendant plusieurs heures "deux ou trois personnes" dont son ex-femme, ce qui a provoqué l'intervention du Raid, a indiqué la préfecture.
L'ex-compagne du preneur d'otages blessée
D'après des témoins, cet ancien militaire âgé d'une cinquantaine d'année, est sorti sur le balcon armé en tenant son ex-femme et criant aux policiers "dégagez ou dans trois secondes je finis le travail". "Dans les minutes qui ont suivi, le Raid de Toulouse s'est rendu sur place, en engageant avec le preneur d'otages des négociations, qui n'ont pas abouti", a indiqué le préfet. Puis peu avant 17h, "les policiers du Raid sont intervenus et ont fait usage de la force.
Le preneur d'otages a été maîtrisé, son ex-compagne a été blessée par balle par le preneur d'otages dans le cadre de l'opération, mais son pronostic vital n'est pas engagé même s'il faut rester prudent", a affirmé le préfet des Hautes-Pyrénées Brice Blondel. La femme a été blessée par balle à la hanche, selon le procureur. Le père et la mère de l'ex-compagne, qui avaient également été pris en otage, avaient, eux, pu être "rapidement mis en sécurité" par le Raid, avant même l'arrestation du forcené.
"Une séparation non acceptée par l'auteur des faits"
Interrogé lors d'une conférence de presse sur les motivations du forcené, le procureur général de Pau, Michel Beaulier, a affirmé : "On est dans le cadre d'une séparation, non acceptée par l'auteur des faits, pour lequel la justice a eu à trois reprises à se prononcer, avec des moyens mis en oeuvre à l'égard de l'ex-compagne, qui bénéficiait d'un téléphone 'grave danger'". Ce dispositif permettait à la victime d'alerter les forces de sécurité dans le cas d'une irruption de son ex-compagnon, à qui la justice avait interdit d'entrer en contact avec elle, a expliqué Michel Beaulier. "L'intéressé a été placé en garde à vue. L'enquête va se poursuivre, notamment pour tentative d'homicide", a indiqué le procureur.