Ce sont des bouchons d'oreille et un casque vidéo qui pourront peut-être un jour équiper les quelque 4.000 chiens d'interventions en France. A l'ouverture ce mardi matin du salon Milipol, le salon professionnel dédié à la sûreté et à la sécurité des Etats, à Villepinte, en région parisienne, la petite société familiale Morin a dévoilé en avant première à Europe 1 ses deux nouvelles inventions.
"L'idée est de faire du chien un élément de renseignement" pour les équipes de la police, des douanes, des pompiers, ou des forces spéciales, explique Thomas, ancien maître-chien de la Gendarmerie, à l'origine de ces bouchons d'oreilles canins. Les bouchons peuvent réduire le bruit "sur une détonation ou un coup de feu, mais il est également équipé d'un micro qui nous permet de lui donner des ordres à distance pour le guider", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Les bouchons d'oreille sont équipés de micros pour permettre au maître de donner des ordres au chien. Crédit photo : Aude Leroy/Europe 1
"On peut découvrir un individu caché, un danger imminent"
Mais ce n'est pas tout, pour que l'efficacité du chien soit maximale, Thomas a également mis au point un masque doté de deux caméras, avant et arrière, qui permet au maître de l'animal de voir et d'entendre en temps réel, sur un petit écran, ce que découvre son chien, envoyé en éclaireur sur l'intervention. "On peut découvrir un individu caché, un danger imminent ou du verre cassé. Le chien sait qu'on est avec lui, mais en sécurité", détaille le spécialiste.
Mais faire de son chien d'intervention un éclaireur à un coût : 30.000 euros pour le masque et 500 euros pour les bouchons d'oreille high-tech. S'ils se démocratisent, ces équipements pour chiens d'interventions pourront être utilisés dans différentes situations, comme une intervention type Bataclan, ou même lors d'un effondrement d'un bâtiment, comme ce fut le cas à Marseille, dans la rue d'Aubagne.