Nouvelles manifestations, blocages de lycées, agression de membres de la direction d'une cité scolaire, heurts avec la police : 1.700 personnes étaient mobilisées jeudi à Paris, selon la police, contre la loi Travail, ainsi que dans plusieurs autres villes de France.
Six personnes interpellées à Paris. Dans la capitale, six personnes ont été interpellées, dont quatre avant même le début de la manifestation place Stalingrad, pour des jets de projectiles et "outrages". Place de la République, de nouveaux affrontements ont éclaté durant une vingtaine de minutes entre manifestants et forces de l'ordre. Des manifestants cagoulés ont jeté chaises, bâtons et bouteilles en direction des CRS, qui ont riposté avec des charges et du gaz lacrymogène.
Quatre blessés légers. Quatre blessés légers étaient déplorés parmi les manifestants, selon une source policière. Une jeune femme a notamment été transportée à l'hôpital pour une raison encore indéterminée, a-t-on appris de même source. Peu après 16H00, 400 manifestants étaient toujours présents sur la place qui avait retrouvé le calme, selon la même source.
"Répression policière intolérable".Parlant d'une "répression policère intolérable", le président de l'Unef, principale organisation étudiante, Wiliam Martinet a dénoncé sur Twitter un "dispositif policier hallucinant et l'utilisation du moindre prétexte pour charger des cortèges pacifiques".
Répression policière intolérable à la manif parisienne contre la #LoiTravail ! 1/
— William Martinet (@WilliamMartinet) 14 avril 2016
Dispositif policier hallucinant et utilisation du moindre prétexte pour charger des cortèges pacifiques 3/
— William Martinet (@WilliamMartinet) 14 avril 2016
Incidents à la cité Voltaire. En début de matinée, c'est dans une cité scolaire du 11e arrondissement, la cité Voltaire régulièrement bloquée depuis plusieurs semaines par des lycéens, que des incidents ont éclaté. Selon le rectorat qui a déposé une plainte, un jeune a porté un coup "violent" à la tête du principal-adjoint de l'établissement tandis qu'un autre a jeté un sac de gravats à la proviseure adjointe. Le cortège, qui n'a pas atteint l'arrivée prévue place de la Bastille, avait rejoint la place de la République en appelant Paris "à se soulever" avec des pancartes "Je travaille, tu travailles, il travaille (...) ils profitent", "Qui a besoin de qui ?" ou encore "De l'argent y'en a dans les caisses du patronat".
Heurts à Montpellier. Des heurts avec les forces de l'ordre ont également éclaté à Montpellier, où plusieurs centaines de jeunes ont bloqué des lycées. Près de Toulouse, à Castelmaurou, quelque 200 personnes ont raillé la venue du président du Medef, Pierre Gattaz, à une conférence sur la "solitude" des patrons.