Le jeune homme de 18 ans qui a giflé Manuel Valls mardi en Bretagne a accepté mercredi une peine de trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, selon le procureur de Saint-Brieuc.
Poursuivi pour violences volontaires. Il est poursuivi pour violences volontaires sans incapacité de travail préméditées, a précisé le procureur. Manuel Valls, qui avait porté plainte, a réclamé et obtenu un euro symbolique. La Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), plaider-coupable à la française, permet d'éviter un procès. Elle est proposée par le procureur, qui suggère une peine que l'auteur des faits peut accepter ou refuser. Si la CRPC est refusée, le procureur doit alors saisir le tribunal pour un procès classique. Si en revanche elle est acceptée, il saisit le président du tribunal pour que la peine soit homologuée lors d'une audience publique.
Le jeune homme a légèrement giflé mardi l'ex-Premier ministre Manuel Valls alors qu'il était en déplacement à Lamballe, dans les Côtes d'Armor, dans le cadre de sa campagne pour la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle. L'ex-chef de gouvernement a assuré mercredi qu'il continuerait d'aller au contact des Français et qu'il ne se laisserait pas "impressionner" par cet incident.
"Ici c'est la Bretagne". Selon le procureur de Saint-Brieuc, le jeune homme a expliqué son geste -accompagné d'un "Ici, c'est la Bretagne"-par son opposition à Manuel Valls, notamment sur la loi travail ou le 49-3, jugeant qu'il traitait "mal la Bretagne et les Bretons". "Acquis aux idées régionalistes", le jeune majeur n'avait jusqu'alors aucune condamnation à son casier judiciaire. Il avait juste fait l'objet d'un rappel à la loi pour usage de stupéfiants en 2014, a précisé le parquet.