Marseille : un mort dans un règlement de comptes dans les quartiers nord

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avec AFP
"Le mode opératoire évoque un règlement de compte, mais en l'état, on ne peut pas le relier au narcobanditisme", a souligné le procureur.

Un trentenaire a été tué par balle dans un probable règlement de comptes, dans une cité des quartiers nord de Marseille, dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris de sources concordantes. Les faits se sont produits vers 23h30 dans la cité Consolat, où les marins-pompiers, appelés sur place, ont découvert un mort et un blessé, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information de La Provence.

Un coup mortel à la tête. Le tireur présumé était en fuite dimanche. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant aurait surgit par la porte arrière d'un local associatif où s'étaient réunies 7 à 10 personnes, a précisé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. "La personne, le visage dissimulé, a utilisé son arme pour tirer sur sa victime, l'atteignant mortellement à la tête", a précisé le magistrat. Sur place, les enquêteurs ont retrouvé "deux ogives de 7.62", un calibre compatible avec plusieurs armes dont les Kalachnikov.

"En l'état, on ne peut pas le relier au narcobanditisme". Un homme a été blessé dans l'attaque, sans que ses jours soient en danger. La victime décédée, née en 1987, était "connue des services de police, mais pas au titre du narcobanditisme", ce type de crime organisé financé par la drogue, qui nourrit une lutte sans merci entre clans de trafiquants rivaux, ensanglantant régulièrement Marseille. "Le mode opératoire évoque un règlement de compte, mais en l'état, on ne peut pas le relier au narcobanditisme", a souligné Xavier Tarabeux.

Il s'agit du cinquième règlement de comptes mortel -- et du sixième mort, l'un d'eux ayant fait deux victimes -- déploré dans la région marseillaise depuis le début de l'année 2018. L'an dernier, 14 personnes avaient perdu la vie dans des règlements de comptes dans les Bouches-du-Rhône, selon la préfecture de police, contre 29 en 2016.