«La rue est quasi à eux» : à Marseille, dans le quartier de Noailles, riverains et commerçants excédés par les vendeurs à la sauvette
À quelques pas du Vieux-Port et de la Canebière, le quartier de Noailles à Marseille se voit envahir par les vendeurs à la sauvette. Riverains et commerçants sont désespérés par la situation. La mairie mobilise la police municipale pour tenter d'endiguer le phénomène.
Le quartier de Noailles à Marseille rêve d'une tranquillité perdue avec le commerce illicite qui inonde ses rues. Les vendeurs à la sauvette exposent des médicaments ou de la nourriture posés à même le sol. La mairie a beau multiplier les opérations dites de "nettoyage", le quartier est pris d'assaut au grand désespoir des riverains et des commerçants.
"Ils sont une centaine"
Éparpillées à même le sol, les marchandises sont souvent volées, dénonce cette commerçante. "Ils rentrent dans le magasin et volent des marchandises. Ils volent devant chez moi. Ils n'ont peur de rien et ils n'ont pas peur des policiers".
Des bagarres et des intimidations quotidiennes... Les riverains craquent. "La rue est quasi à eux. C'est sous nos fenêtres. Ils sont une centaine au bout de la rue. Ça peut être compliqué de se déplacer entre les cris, la musique, les chiens qui hurlent, les consommations de drogue parce qu'à 18 heures, ils sont tous sous-produits", explique une femme.
"Les clients ont peur de rentrer dans les magasins"
C'est pourquoi la mairie mobilise sa police municipale. Le quadrillage est quotidien depuis une semaine maintenant. "On cherche car parfois ils cachent leur marchandise, des cigarettes, des médicaments sous les véhicules, dans les poubelles ou dans des immeubles abandonnés", détaille un policier.
Mais les commerçants n'ont pas attendu la police pour organiser la riposte avec d'immenses bacs à fleurs pour gêner l'installation des vendeurs à la sauvette.
"Les clients ont peur de rentrer dans les magasins", explique un commerçant du quartier. Commerçants et riverains sont désormais partagés entre l'espoir de ces opérations policières et la peur qu'elle s'arrête trop tôt.