Le Raid criminel avait donc bien commencé dès mardi. L'homme de 45 ans, soupçonné d'avoir tué par balles deux femmes à Valence, jeudi, aurait également tué une autre femme en Alsace, deux jours plus tôt. La piste explorée par les enquêteurs a été renforcée vendredi midi par des analyses ADN, tandis que le suspect, toujours en garde à vue, reste muet.
UN ADN retrouvé dans les deux régions
Selon les informations recueillies par Europe 1, plusieurs indices matériels confortaient la thèse d'une expédition criminelle, dès jeudi. Les enquêteurs avaient notamment noté que le calibre de l'arme utilisée était le même. À chaque fois, des balles de 9 mm avaient été retrouvées, ce qui correspond aux deux armes du suspect : un Glock 17 et un pistolet Taurus. Par ailleurs, le même véhicule, une voiture rouge, avait été signalé sur les différentes scènes de crime.
Vendredi, c'est l'ADN du suspect arrêté à Valence qui a été retrouvé sur les scènes des crimes commis dans le Haut-Rhin. Un détail qui permet de reconstituer avec précision le parcours de cet homme de 45 ans, tireur sportif au chômage.
Deux DRH impliqués dans un plan de restructuration
Mardi soir, à quelques minutes d'intervalle, l'homme tire d'abord sur un homme, directeur des ressources humaines (DRH) d'une entreprise du Haut-Rhin, sans le toucher. Une bagarre éclate entre le tireur et cet homme, qui tente de le maîtriser, en vain. Le suspect tue ensuite une ancienne collègue de cet homme, sur le parking de la même entreprise. Point commun entre ces deux cibles : ils avaient mené un plan de restructuration il y a 15 ans, dans une société où aurait travaillé le suspect.
Environ 36 heures plus tard, à 500 kilomètres de là, le suspect tue une responsable de Pôle emploi à Valence, où il a été inscrit il y a des années, avant d'aller assassiner la DRH d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de véhicules de collecte de déchets, qui l'avait licencié il y a dix ans. C'est donc désormais l'hypothèse d'une vengeance folle qui est privilégiée par les enquêteurs.