Mohamed Abdeslam se défend. Le frère de Brahim, un des kamikazes du Bataclan, et Salah, activement recherché par les forces de l'ordre, affirme qu'il ne savait rien des attentats à Paris. "Nous ne savions pas, ni nous ni notre famille", a-t-il affirmé après avoir été relâché de sa garde à vue lundi après-midi, devant les médias. Il a ajouté ne pas savoir où se trouve son frère Salah, objet d'un mandat d'arrêt international pour son implication supposé dans les attentats à Paris. "Nous ne savons pas où il se trouve, si il ose se rendre ou pas à la justice avec les tensions qu’il y a."
Salah, "un garçon tout à fait normal". "Ce sont des grands garçons, ils sont majeurs. On ne va pas leur demander leur emploi du temps à chaque fois qu’ils quittent le domicile", s'est-il défendu. "Mais vous devez savoir qu’il a grandi ici, qu’il a étudié ici. C’est un garçon tout à fait normal (en parlant de Salah, ndlr). Nous sommes une famille ouverte. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec la justice", a ajouté Mohamed Abdeslam.
"Mes parents sont sous le choc". Le frère de Brahim et de Salah est également revenu sur la difficulté de la situation pour ses parents. "Vous devez comprendre aussi qu’avec la tragédie mes parents sont sous le choc. On ne réalise pas encore ce qu’il s’est passé. Moi et famille nous sommes touchés par ce qu’il s’est passé. Nous avons appris ça par la télévision comme beaucoup d’entre vous. Nous ne pensions à aucun moment qu’un de mes frères était lié à cet attentat", a-t-il conclu. Mohamed Abdeslam a été relâché après 36 heures de garde à vue, lundi après-midi, sans la moindre inculpation.