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Nantes : les escrocs encaissaient des chèques volés et menaient la grande vie

Guillaume Biet, édité par Anaïs Huet - Mis à jour le . 1 min

Les enquêteurs nantais ont mis la main sur sept escrocs suspectés d'avoir encaissé des chèques volés en les déposant dans les machines automatiques des banques.

Grâce à un procédé ingénieux, ils ont pu détourner des dizaines de milliers d'euros. À Nantes, sept escrocs présumés, dont un mineur, ont été arrêtés mardi par les policiers après six mois d'enquête financière. Les suspects avaient trouvé un mode opératoire bien rôdé pour flouer les banques.

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Une faille dans le système. Les enquêteurs ont d'abord recensé six victimes qui alléguaient toutes les mêmes faits : un vol classique de carte bancaire avec laquelle il était possible de faire dépôts de chèques. Avec ces cartes bancaires, trois frères d'une vingtaine d'années, tous défavorablement connus des services de police, réussissaient à encaisser des chèques volés en les déposant dans les machines automatiques des banques.

"Une fois le dépôt effectué, ils profitaient du fait que les comptes sont approvisionnés directement, sans que la banque ne vérifie si le chèque était oui ou non mis en opposition. Le temps que la banque se rende compte que le chèque était volé, l'escroc faisait des virements vers des comptes étrangers", en Allemagne ou en Grande-Bretagne, explique au micro d'Europe 1 la capitaine Anne-Sophie Rouland, de l'État-major sécurité publique de Loire-Atlantique.

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Des victimes complices. Au fil de leurs investigations, les policiers ont découvert que les six victimes étaient en fait des complices des escrocs qu'elles prétendaient dénoncer. 

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Les escrocs menaient grand train. Avec l'argent empoché, les suspects ont pu faire des voyages. "D'ailleurs, ils n'étaient pas très discrets, car certains d'eux se filmaient dans des lieux comme Phuket ou Dubaï, puis ils postaient ces vidéos sur les réseaux sociaux. D'autres menaient la grande vie, avec des achats compulsifs", ajoute Anne-Sophie Rouland.

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Au total, on compte près de 200.000 euros de préjudice, dont 50.000 directement dépensés par ces escrocs nantais. Au total, sur le noyau des quatre auteurs principaux, seuls deux frères ont été interpellés. Les 2 autres en fuite. Ces derniers sont passés aux aveux devant l'enquête minutieuse des policiers. Ils seront jugés le mois prochain. Les six "prétendues victimes" ont quant à elles été interpellées, cinq à Nantes et un mineur à Orléans.