Neuf personnes ont été soignées à SOS Mains du centre hospitalier universitaire (CHU) de Strasbourg pour des blessures liées à la manipulation de pétards pour fêter le Nouvel An, dont deux ont été amputées, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable. Deux jeunes hommes, un adolescent de 15 ans et un adulte de 20 ans, ont eu deux doigts amputés - le pouce et l'index dans un cas, l'annulaire et l'auriculaire pour le second.
Pétards non homologués. "Dans les deux cas, la provenance des pétards ne correspond pas à des artifices achetés dans un commerce : l'un, apparemment en provenance de Pologne, a été acheté à un vendeur à la sauvette et le second a été fabriqué artisanalement", a relaté le chef du service SOS Mains, le docteur Philippe Liverneaux. Les autres patients, âgés de 5 ans à 32 ans, souffrent de brûlures, de plaies aux mains, au visage ou au tronc, et de surdité temporaire, a-t-il précisé.
Le nombre de blessés est en baisse par rapport à l'an dernier - le service avait soigné 29 blessés dont un grave -, mais "la moyenne d'âge est plus élevée que les années précédentes", a constaté le docteur Liverneaux. La plupart des blessés "sont des jeunes adultes, c'est plutôt rare. D'habitude, on a autant d'adolescents que de jeunes adultes", a-t-il ajouté. Deux personnes ont été prises en charge les deux nuits précédant la Saint-Sylvestre pour des blessures après avoir manipulé des artifices.
Accidents fréquents en Alsace. Les accidents liés à l'utilisation de pétards sont fréquents lors de la Saint-Sylvestre en Alsace, où la nouvelle années est célébrée à grand renfort de feux d'artifice. En 2012 et 2013, trois personnes étaient mortes en manipulant des engins pyrotechniques lors du réveillon. Un arrêté préfectoral interdit, jusqu'au 6 janvier dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, notamment le transport de pétards et d'artifices dans les transports en commun et l'usage aux abords des rassemblements.