Il est suspecté d’avoir été en lien avec les auteurs des attentats de Paris. Mohamed Belkaïd a été tué mardi, lors de ce que les enquêteurs pensaient être une simple perquisition, et qui s’est transformée en spectaculaire intervention antiterroriste. Les enquêteurs, qui travaillaient sur une piste potentiellement intéressante dans le cadre des attentats du 13 novembre, ont été reçus par des tirs de kalachnikov, alors qu’ils pensaient effectuer de simples vérifications dans la commune bruxelloise de Forest, en Belgique. Deux hommes, dont l’identité est inconnue, ont pris la fuite et sont activement recherchés. Seule la personnalité de l’individu tué par les forces de l’ordre a pu être étayée.
- Dans une planque depuis plusieurs mois
Depuis plusieurs mois, dans le cadre des investigations sur les attentats du 13 novembre, les enquêteurs belges s’intéressaient à un appartement situé dans le quartier résidentiel de Forest, à Bruxelles. Les unités en étaient persuadées : ce logement servait de planque à un individu directement en lien avec les auteurs des attentats de Paris. Mais les enquêteurs avaient également la certitude que l’appartement était inoccupé depuis deux mois, en raison d’une absence de consommation d’électricité.
- Tué alors qu’il s’apprêtait à tirer
En réalité, Belkaïd Mohammed se trouvait à l’intérieur, ainsi que deux autres individus pas encore identifiés. C'est à une fenêtre où il apparaissait que Belkaïd Mohammed a été "neutralisé par un tireur d'élite des unités spéciales alors qu'il allait clairement ouvrir le feu sur la police", a déclaré mercredi le porte-parole du parquet fédéral belge. Son corps sera retrouvé lors de l’assaut policier mené en début de soirée dans l'appartement.
- Un drapeau de l’Etat islamique dans l’appartement
Selon les premiers éléments de l’enquête, il a été identifié comme Belkaïd Mohammed, un Algérien né en juillet 1980. Il était en séjour illégal en Belgique mais n'était connu des autorités judiciaires que pour un "vol simple" commis en 2014.
Lors de la perquisition effectuée au domicile où il était retranché, les enquêteurs ont découvert deux chargeurs de kalachnikovs, un livre salafiste et un drapeau de l’Etat islamique, mais aucun explosif. A côté du corps, "il y avait également un total de onze chargeurs de kalachnikov et de très nombreuses munitions. Aucun explosif n'a été découvert".
- Proche des inculpés belges ?
L’enquête devra encore déterminer quel était l’éventuelle implication de cet individu dans les attaques qui ont touché Paris. L'opération de mardi - une perquisition parmi les "plus de 100" effectuées en Belgique depuis le 14 novembre - visait plutôt "l'entourage d'un ou plusieurs des onze inculpés belges", selon une source policière française. Après 58 arrestations liées à l'enquête belge sur les attentats, onze personnes ont été inculpées à ce jour. L'enquête a montré que ces attaques à Paris et Saint-Denis avaient été largement préparées et coordonnés depuis Bruxelles.