Le prêtre soupçonné de pédophilie pourra être entendu par la justice. Les magistrats de la cour d'appel de Lyon ont décidé que les abus sexuels reprochés au prêtre lyonnais Bernard Preynat, il y a plus de 25 ans, n'étaient pas prescrits, a-t-on appris vendredi auprès des avocats des deux parties. Ils ont ainsi suivi les réquisitions du parquet général qui avait plaidé le 20 mai pour la non-prescription des faits reprochés à ce religieux dans la principale affaire de pédophilie qui secoue depuis plusieurs mois le diocèse de Lyon. Selon la défense du cardinal Philippe Barbarin, que des victimes accusent de "non dénonciation" et "mise en danger de la vie d'autrui" dans le cadre d'une procédure connexe à celle du père Preynat, la prescription des abus sexuels aurait pu faire tomber les poursuites à l'encontre du primat des Gaules.
4 plaintes à son encontre. Bernard Preynat a été mis en examen le 27 janvier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts de la région lyonnaise entre 1986 et 1991. Quatre plaintes ont été retenues à son encontre, le juge d'instruction ayant déjà estimé, dans une ordonnance rendue fin mars, qu'elles étaient non-prescrites. L'avocat du père Preynat, Me Frédéric Doyez, avait fait appel de cette décision devant la chambre de l'instruction. L'enjeu était de déterminer le bien-fondé des poursuites pénales à l'encontre du religieux qui a reconnu les agressions sexuelles.