Plus de 1.600 migrants ont été pris en charge lundi matin lors de l'évacuation du campement qui s'était reformé sous le métro aérien Stalingrad, dans le nord de Paris, un record alors que la capitale a connu une vingtaine d'opérations de ce type depuis un an. "1.619 personnes ont été mises à l'abri" et acheminées "vers des centres d'hébergement, en Ile-de-France essentiellement", a-t-on appris auprès de la préfecture de région.
700 personnes recensées avant l'opération.L'opération, qui a débuté tôt lundi matin, a pris plus de temps, afin de trouver un point de chute aux derniers migrants, dont le nombre s'est révélé plus important que prévu. Le dernier pointage effectué dimanche faisait en effet état de "400 à 700 personnes", notamment des Soudanais et des Afghans. Spectaculaire, l'augmentation de leur nombre est toutefois un phénomène classique lors des évacuations, le bouche à oreille sur l'imminence d'une opération contribuant à faire gonfler le nombre de personnes présentes sur le campement à l'arrivée des bus. Une bonne centaine de "personnes vulnérables" (femmes et enfants notamment) ont notamment été prises en charge par la Ville de Paris.
Une vingtaine d'évacuations depuis près d'un an. Sur le terre-plein coincé entre les deux axes du boulevard et écrasé par la voie du métro aérien, les tentes serrées les unes contre les autres, les matelas et les couvertures de survie laissés près des poubelles débordant de détritus témoignaient des conditions de vie très dégradées de ce campement. C'est la troisième fois en deux mois que ce campement de fortune est évacué. Au total, une vingtaine d'opérations de "mise à l'abri" de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015, date de l'évacuation du campement de La Chapelle, qui s'était développé à quelques centaines de mètres de Stalingrad.