Le deuxième jour du procès aux assises de Haute-Saône de Jonathann Daval a été particulièrement éprouvant pour les proches d'Alexia Daval. Des auditions très détaillées et très crues se sont déroulées pendant plus de sept heures, sur les circonstances du meurtre et l’autopsie du corps de la victime. Jonathann Daval a déjà confirmé, lundi, qu'il a tué son épouse Alexia Daval, retrouvée morte dans un bois à Gray-la-ville, le 30 octobre 2017.
Pendant des heures, le médecin légiste a expliqué son rapport d'autopsie. Pendant des heures, des détails fusaient : des saignements profonds, des coups violents, l'hypothèse de lésions génitales, des traces de sperme. Tout ces détails ont été insupportables pour la mère d'Alexia, Isabelle Fouilloux. "Je ne peux pas écouter, c'est ma fille. On parle d'un corps déchiqueté, d'un pied amputé. C'est de ma fille, c'est d'un être humain dont on parle, ce n'est pas un bout de viande", s'est-elle exclamée, la voix chevrotante.
"C'est quelqu'un qui fuit"
Jonathann Daval, dans le box, se bouche les oreilles quand sont abordés les détails les plus crus. Il s'enfonce petit à petit dans son siège comme l'explique Me Cathy Richard, l'une des avocates des parties civiles. "Il s'abaisse dans le box au fur et à mesure. Mon client me demande si l'on peut le redresser, mettre un coussin par exemple", raconte-t-elle. "Mais je pense que même si l'on remontait le banc, il se baisserait encore plus. C'est quelqu'un qui fuit. C'est quelqu'un qui est incapable de se confronter aux autres, mais il doit se confronter à la justice".
Les auditions des parties civiles, les parents et la soeur d'Alexia notamment, devaient se tenir mardi en fin d'après-midi. Mais le procès a pris du retard, elle aura donc lieu mercredi matin.