"Tout d'abord, je voudrais dire que ma dernière pensée, je l'adresse aux parties civiles, auxquelles j'adresse tout mon courage et mes vœux de bonheur". C'est par ces mots bien maladroits que Ramzi Arefa, l'un des accusés au procès de l'attentat de Nice, a entamé sa dernière prise de parole à l'audience avant la clôture de ce procès ce lundi. Néanmoins, à l'instar de six autres accusés, l'homme de 28 ans a tout de même formulé des regrets, à l'inverse de Chokri Chafroud, un Tunisien de 43 ans, qui n'a pas souhaité s'exprimer.
Ce mutisme laisse un goût amer à maître Catherine Szwark, avocate de plusieurs parties civiles : "Parfois, en fin de l'audience, on aimerait quelque chose de plus. Et là, c'était assez lisse. Chafroud n'a rien dit. Il n'a rien ajouté à sa défense. C'est son droit, mais effectivement, pour les parties civiles, pour la manifestation de la vérité, eh bien, on en reste là. On reste un petit peu frustrés malgré tout".
Des peines de deux à quinze ans de prison requises
Selon elle, en règle générale, les parties civiles ne viennent pas aux procès animés par un esprit de "vengeance". "Elles viennent avec une idée de justice, elles veulent la vérité. C'est ça qui compte et qui doit être entendu", a-t-elle insisté. L'avocate a ensuite évoqué le verdict à suivre, prédisant une certaine déception pour les parties civiles. "Je pense que les parties civiles viendront certainement avec le cœur lourd avec une attente qui ne sera pas comblée".
Sur les huit personnes jugées, aucune n'est accusée de complicité avec le terroriste qui avait lancé son camion sur la Promenade des Anglais ce 14 juillet 2016. Des peines de deux à quinze ans de prison ont été requises.