Lelandais. 1:17
  • Copié
Marion Dubreuil, édité par Manon Fossat , modifié à
Nordahl Lelandais a été condamné mardi à Chambéry à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'Arthur Noyer en 2017, après sept jours de procès. La cour d'assises de Savoie n'a que partiellement suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé le maximum encouru, soit 30 ans de prison.

Nordahl Lelandais a été condamné mardi à 20 ans de prison pour le meurtre d’Arthur Noyer. Une peine assortie des deux tiers de sureté et d’un suivi socio-judiciaire de 10 ans. A l’issue de 7 jours d’audience et de 7 heures de délibéré, la cour d’assises de Savoie a donc reconnu le maître-chien de 38 ans coupable d’avoir donné volontairement la mort au caporal Noyer, le 12 avril 2017. Bien en deçà des réquisitions de l’avocate générale, qui avait requis 30 ans de prison. 

"Justice a été rendue"

Alain Jakubowicz, l'avocat de l'accusé, avait plaidé des coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner, et n’a donc pas réussi à convaincre les jurés. "Je ne vais pas dire que c'est un succès pour la défense, mais le plus important est que les différents acteurs de ce procès, à savoir la famille de Nordahl Lelandais, Nordahl Lelandais lui-même, et la famille d'Arthur Noyer, sortent d'ici en se disant que justice a été rendue", a-t-il estimé.

Pour l'avocat, son client a été jugé "comme un homme", et non pas comme un monstre. "Ça a été un procès normal et le vœu pieux du président de le juger comme un homme et en raison de ce pourquoi il était jugé, a été prononcé. Bien sûr que l'on sait qui on a défendu et qu'un autre procès nous attend, nous ne sommes pas candides. Mais on voulait qu'il soit jugé uniquement pour ce qu'il a fait. Alors refermons ce dossier, et ayons une pensée pour Arthur Noyer, ce jeune homme qui n'aurait pas du mourir", a poursuivi Me Alain Jakubowicz. 

Jugé comme un homme ordinaire

Le président s’y était en effet engagé dès le premier jour d’audience. Il avait assuré à Nordahl Lelandais qu’il serait jugé comme tous les accusés, avec les mêmes droits, en faisant abstraction du contexte médiatique. Loin du fantasme d’un tueur en série, Nordahl Lelandais a donc été jugé comme un homme ordinaire. Sa version des faits, celle d’une bagarre qui a mal tourné, n’a tout simplement pas convaincu les jurés. La cour d’assises a retenu le meurtre, comme l’espérait la famille d’Arthur Noyer. Et Alain Jakubowizc l’a annoncé dès mardi soir : son client ne fera pas appel. 

Une autre bataille judiciaire attend déjà Nordahl Lelandais, mis en examen pour le meurtre de Maelys en août 2017. Le procès devrait se tenir l’an prochain à Grenoble. Et cette-fois,  l’ancien maître-chien risque la prison à perpétuité.