Son nom n'a jamais fait la Une des journaux. Et pourtant, Sophiane Hamli est soupçonné d'avoir côtoyé les médiatiques Redoine Faïd et Antonio Ferrara. Dimanche matin, à l'aube, il s'est fait tirer dessus par deux motards en plein Paris. Touché par plusieurs tirs, il a succombé à ses blessures dans la soirée à l'hôpital Percy, à Clamart.
Un multirécidiviste. Condamné pour une vingtaine de braquages commis dans les années 1990, il a ensuite passé neuf ans en cavale avant d'être arrêté en 2004. Les enquêteurs de la PJ pensent qu'il a pu organiser la fameuse évasion d'Antonio Ferrara de la prison de Fresnes, le 12 mars 2003. Ils lui ont aussi attribué des attaques de fourgons blindés, pour lesquels la justice l'a plusieurs fois acquitté.
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Canardé dans un quartier chic. Sophiane Hamli était donc libre, dimanche matin vers 6 heures, quand deux tueurs à moto ont ouvert le feu sur lui, avenue Georges V, à deux pas des Champs-Elysées. Malgré la présence de plusieurs témoins, le tireur a vidé son chargeur : 14 balles de calibre 7,65. Il était à bord d'une Smart allemande, en compagnie d'un homme de 27 ans, lui aussi touché et également connu de la police.
Ce dernier, transporté à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris, est toujours hospitalisé lundi matin, avec un pronostic vital engagé.
De nombreuses questions en suspens. La thèse du règlement de comptes ne fait aucun doute. Mais qui était visé ? Et pour quelle raison ? C'est à la brigade criminelle de la PJ parisienne de faire la lumière sur cette affaire. À ce stade, le lien éventuel avec l'arrestation de Redoine Faïd n'est absolument pas privilégié.