La garde à vue de l'homme de 33 ans soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants découverts morts lundi soir à Meaux (Seine-et-Marne) a été prolongée mercredi, a déclaré le procureur de la République Jean-Baptiste Bladier. "Du fait de son état de santé, le mis en cause n'a pu être entendu jusqu'à présent", a ajouté Jean-Baptiste Bladier dans son communiqué.
"Les autopsies des cinq victimes vont être pratiquées dans la journée"
Mardi, lors d'une conférence de presse, il avait indiqué que le suspect avait été hospitalisé, sous le régime de la garde à vue, pour d'importantes blessures à la main. Ce dernier avait été interpellé à Sevran mardi matin, devant le domicile de son père. Un couteau de cuisine a été retrouvé sur lui et il portait des vêtements tachés de sang, selon une source policière.
"Les autopsies des cinq victimes vont être pratiquées dans la journée" de mercredi, a également écrit le procureur. Lundi soir, la femme de 35 ans née en Haïti et ses quatre enfants, deux fillettes de 10 et sept ans et deux garçons de quatre ans et neuf mois ont été retrouvés morts à leur domicile, dans une "scène de crime d'une très grande violence", a décrit Jean-Baptiste Bladier. Si les corps de la femme et de ses filles ont été lardés de nombreux coups de couteaux, il n'y avait pas de plaie apparente sur ceux des garçons, laissant envisager un étouffement ou une noyade.
La réclusion criminelle à perpétuité encourue, s'il n'y a pas altération du discernement
Quant au moment précis des faits, il n'a pas été exactement déterminé. Lors de sa conférence de presse, le procureur a rapporté que des voisins avaient entendu des disputes dans la nuit du 24 au 25 décembre mais ne s'étaient pas inquiétés, la mère ayant l'habitude de crier sur ses enfants. Une information judiciaire sera ouverte à l'issue de la garde à vue du père pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint".
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S'il est reconnu pénalement responsable, sans abolition ni altération du discernement, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. La question se pose en effet chez le suspect, qui suivait un traitement pour troubles dépressifs et psychotiques depuis 2017. Son casier judiciaire est vierge de toute condamnation mais il a déjà été placé en garde à vue en novembre 2019 pour avoir poignardé sa compagne à l'omoplate. La procédure avait été classée sans suite au motif d'état mental déficient, une expertise ayant attesté de l'abolition de son discernement.