La rixe a fait le tour des journaux. Ce lundi, plusieurs mineurs ont été attaqués à la hache dans une rame du RER E en gare d'Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne. Le bilan s'élève à quatre blessés, dont deux graves. Selon les premiers éléments de l'enquête, la piste du règlement de compte entre bandes rivales est privilégiée, et une potentielle riposte des victimes inquiètent les forces de l'ordre.
Des couteaux, un katana, redoutable sabre japonais, une hache... L’arsenal des agresseurs n’étonne pas Rudy Mana, porte-parole national du syndicat Alliance Police. En revanche, ce qui le sidère, c’est le choix de l’endroit et l’heure. "Ça s'est passé à 7h55, dans un RER, à une heure de pointe. C'est bien ça encore la nouveauté et on pousse encore dans la barbarie", s'alarme-t-il au micro d'Europe 1. "Est-ce que c'est pour marquer l'opinion publique ? Est-ce que c'est pour faire un buzz médiatique ? Tout est envisageable avec ces gens-là", poursuit le policier.
Un "nouveau phénomène" à appréhender
Le phénomène prendrait même une forme de course à la sauvagerie pour exister. "On a des groupes qui sont hiérarchisés, structurés, en fonction de la violence de leurs membres. Et dans ce monde-là, pour être accepté et respecté, on doit montrer que l’on n'a pas peur de planter et de tuer pour rien", assure Laurent Obertone, auteur de la France Orange mécanique.
"Tant que la justice française ne comprendra pas qu'elle a affaire à quelque chose de nouveau, malheureusement, on en sera réduit à compter les victimes", regrette-t-il. En attendant, le principal auteur des faits a été arrêté et le parquet de Melun a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat.