Un cluster à partir d’une fête étudiante. Une soirée d’anniversaire, organisée le 1er octobre dernier, a dégénéré dans le centre-ville de Saint-Etienne. Jusqu’à 150 personnes ont fait la fête dans un appartement de 60 mètres carrés, sans respect des gestes barrières ni de la distanciation sociale. Quelques jours plus tard, cinq cas de coronavirus ont été signalés dans une école de commerce de la ville. Une enquête a été ouverte par la police.
Une invitation pour une dizaine de personnes qui a fuité sur les réseaux sociaux
Le 1er octobre dernier, la police a dû intervenir après des plaintes du voisinage pour tapage nocturne. Les enquêteurs ont entendu l’organisateur de la fête, un étudiant de l’antenne stéphanoise de l’EM Lyon. Il a expliqué que son invitation était destinée à une dizaine de personnes. Il avait prévu des masques et du gel hydroalcoolique, sauf que l’invitation a fuité sur les réseaux sociaux. Rapidement, 150 personnes sont arrivées sur les lieux, débordant complètement l’organisateur. La fête s’est donc propagée dans les escaliers, avec bruit intempestif et musique à tue-tête. Les gestes barrières n’étaient respectés par personne, avec des jeunes collés les uns aux autres pendant plusieurs heures.
[INFO MEDIAVENIR] Le campus d'EM #Lyon de Saint Étienne ferme 14 jours suite à un cluster de #coronavirus lié à une soirée ayant réuni 150 personnes, selon des sources proches du dossier. La direction est "choquée" et dénonce un acte "irresponsable". #COVID19france#COVIDー19pic.twitter.com/wMqqQ4lqr0
— Mediavenir (@Mediavenir) October 6, 2020
Un cluster qui oblige une école de commerce à fermer pour 15 jours
Conséquence : cinq cas de coronavirus ont été signalés lundi. L’école de commerce, une antenne de l’EM Lyon, a décidé de fermer ses portes pour 15 jours. Quelque 750 étudiants ont été renvoyés chez eux pour suivre les cours à distance. L’organisateur ne devrait pas être poursuivi, puisqu’il apparaît qu’il n’a pas eu la volonté d’organiser une fête avec de nombreux participants. "C’est de l’incivisme, mais ça ne relève pas du code pénal", a précisé le parquet de Saint-Étienne. Le jeune homme devra quand même payer une amende de 450 euros pour tapage nocturne.