Des perquisitions étaient en cours mercredi au siège et dans les directions régionales du groupe privé d'Ehpad Orpea, dans le cadre de l'enquête ouverte en avril sur des soupçons de maltraitance institutionnelle et d'infractions financières, a appris l'AFP de sources concordantes. Une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) ont pénétré au siège de l'entreprise à Puteaux (Hauts-de-Seine) en début de matinée, a constaté une journaliste de l'AFP.
La direction d'Orpea a confirmé qu'une perquisition était "en cours" au siège et dans ses directions régionales. Dans la foulée de cette annonce, le titre Orpea chutait de plus de 5% à la Bourse de Paris.
Des vérifications suite à la publication des Fossoyeurs
Selon une source proche de l'enquête, ces perquisitions visent à "effectuer des vérifications" dans l'enquête ouverte après un signalement du gouvernement adressé en mars au parquet de Nanterre, à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet. Cette enquête a été jointe à d'autres investigations, lancées en février, pour "faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée".
Sollicité par l'AFP, le parquet de Nanterre n'a pas souhaité communiquer dans l'immédiat. L'ouvrage Les Fossoyeurs accuse Orpea de graves manquements dans la gestion de ses établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce que réfute le groupe.