Seine-et-Marne : arrestations dans un trafic de PTC aux abords d'établissements scolaires

Huit jeunes majeurs ont été interpellés en Seine-et-Marne pour un trafic de "Pète ton crâne", un cannabinoïde de synthèse très concentré en THC, vendu notamment aux abords des écoles. Deux suspects ont été placés en détention provisoire. L’enquête a révélé plusieurs hospitalisations liées à cette substance.
Huit jeunes hommes ont été interpellés cette semaine en Seine-et-Marne pour un trafic de cannabinoïdes de synthèse dits "Pète ton crâne" (PTC), qui opérait notamment aux abords d'établissements scolaires, a annoncé vendredi le procureur de Meaux.
Partie de la découverte de cannabinoïdes de synthèse à l'occasion d'un contrôle routier fin 2024, l'enquête de l'antenne de Meaux de la police judiciaire a abouti à l'interpellation lundi de huit jeunes majeurs, nés entre 2004 et 2006, dépourvus pour la plupart d'antécédents judiciaires.
Deux personnes placées en détention provisoire
"Les investigations menées révélaient l'existence d'un réseau de revente de cannabinoïdes de synthèse sous forme de liquide pour cigarettes électroniques, notamment aux abords d'établissement scolaires auprès de mineurs et de jeunes majeurs", a déclaré le procureur Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué.
Populaire auprès des adolescents et sur les réseaux sociaux, le "Pète ton crâne" est une substance de synthèse à très forte concentration en THC qui se consomme avec une cigarette électronique.
Les perquisitions des enquêteurs ont abouti à la découverte de 10 litres de cannabis de synthèse répartis entre 199 fioles et six bouteilles, en plus de résine de cannabis et de cocaïne.
Sur les huit personnes appréhendées en début de semaine, deux ont été placées en détention provisoire dans l'attente d'une comparution à délai différé en mai.
Plusieurs consommateurs identifiés
Les six autres ont été condamnées dans le cadre de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, sorte de plaider-coupable. Cinq ont reçu des peines mêlant partie ferme et sursis probatoire, la dernière du sursis simple.
Cette procédure "constitue une parfaite illustration de la dangerosité extrême des cannabinoïdes de synthèse dont la concentration en THC peut atteindre 95% tout en se présentant sous l'apparence d'un e-liquide de vapoteuse et distribués à un public jeune", a estimé le représentant du parquet.
"Plusieurs consommateurs identifiés dans le cadre de cette procédure avaient dû être hospitalisés dès leurs premiers usages de ce produit", a-t-il ajouté.
Le mois dernier, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a mis en garde contre les "risques graves pour la santé" que représentent pour les adolescents des substances interdites en vogue comme le PTC.