La jeune femme de 20 ans portée disparue depuis vendredi en Seine-et-Marne, où plusieurs centaines de personnes la recherchaient, a été retrouvée vivante samedi en compagnie d'un garçon avec lequel elle était partie de son plein gré, a annoncé à l'AFP le procureur de Meaux. Habitante de la commune de 10.000 habitants de Dammartin-en-Goële, Chloé, 20 ans, n'avait plus donné signe de vie depuis vendredi lorsqu'elle était allée courir au petit matin, selon sa mère qui avait donné l'alerte.
La jeune femme localisée dans un camping avec son ex-petit-ami
La jeune femme a été retrouvée saine et sauve dans le département voisin de la Marne, samedi à la mi-journée. "Elle a déclaré qu'elle a fugué avec un de ses amis. Comme elle est consentante, il a été mis fin à la procédure pour disparition inquiétante", a déclaré à l'AFP le procureur Jean-Baptiste Bladier. Chloé "a été retrouvée grâce à la géolocalisation d'un téléphone dont nous avons découvert l'existence par ses proches", a-t-il précisé. La jeune femme a été "découverte en compagnie d'un homme à qui nous n'avons rien à reprocher", a conclu le procureur.
Selon une source proche du dossier, la jeune femme a été localisée dans un camping en présence de son ex-petit-ami. Étant majeure, "elle pensait que le dispositif de recherches allait être levé", a dit Jean-Baptiste Bladier.
Mouvement de solidarité
Samedi matin, vingt-quatre heures après sa disparition, une centaine de gendarmes avaient été déployés pour la rechercher, avec des motos tout-terrain, un hélicoptère, un drone et des cavaliers, pour explorer une vaste zone boisée. La mère de la jeune adulte, qui travaille de nuit, s'était inquiétée vendredi vers 10H30 du matin de ne pas la voir rentrer: "elle a signalé sa disparition, ce qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour disparition inquiétante", avait précisé le procureur. La gendarmerie avait lancé vendredi soir un appel à témoins.
Dans un mouvement de solidarité spontané, sous la pluie et dans la grisaille, plusieurs centaines d'habitants s'étaient présentés samedi matin pour participer aux recherches. Une battue était en cours dans la boue d'une zone forestière et agricole lorsque l'heureux dénouement a été annoncé, à la mi-journée. "On est un peu impuissants. On se dit que si quelqu'un l'a enlevée elle doit se trouver dans un endroit fermé, inaccessible. Elle ne serait dehors que si ça s'était mal passé...", avait confié à l'AFP, avant la battue, Tatiana Ragouilliaux, habitante d'une localité voisine venue prêter main-forte.
Pour Nathalie Coet, une habitante de Dammartin-en-Goële, "on se met à la place des parents, il était important d'avoir au moins fait quelque chose". Dès la découverte de la jeune femme, les recherches ont été immédiatement stoppées et les habitants, surpris et soulagés, sont rentrés chez eux, en se souhaitant un bon week-end. L'enquête diligentée par le parquet de Meaux était confiée à la section de recherches de Paris en cosaisine avec la brigade de recherches de Meaux.