Abdalmasih Hanoun n'a donc rien livré aux enquêteurs. L'assaillant qui a poignardé six personnes dans un parc d'Annecy jeudi dernier, n'a pas souhaité s'exprimer sur son geste au cours de sa garde à vue. Pire, son attitude en garde à vue n'a été qu'une longue tentative d'obstruction. Il y a eu d'abord des cris et des roulades sur la sol devant les enquêteurs, avant ensuite le silence complet jusqu'au moment de son transfert du commissariat vers le palais de justice pour être présenté à un juge hier matin.
A cet instant, ce dernier a refusé de monter dans le véhicule de police... Il a donc fallu l'asseoir de force dans une chaise médicalisée avant de le porter dans la voiture. Un comportement qui a nécessité l'examen par un psychiatre a indiqué la procureure d'Annecy Line Bonnet.
D'autres examens à venir
"Le médecin-psychiatre a relevé l'absence d'éléments délirants francs", a-t-elle déclaré devant les journalistes ce samedi à la mi-journée. "Le gardé à vue a refusé de s'exprimer tout au long de sa garde à vue. Il est toutefois prématuré de porter une appréciation sur une éventuelle absence ou présence de pathologie psychiatrique à ce stade", note-t-elle.
Une question reste en tête pour le moment : simulation ou folie réelle ? Il est difficile de trancher aujourd'hui. D'autres examens psychiatriques plus approfondis auront lieu plus tard, notamment afin de savoir s'il est pénalement responsable. En attendant, l'agresseur au couteau a été placé à l'isolement, dans la maison d'arrêt d'Aiton en Savoie.