Condamné vendredi à verser un million d'euros de dommages et intérêts à la Société générale au lieu des 4,9 milliards réclamés, Jérôme Kerviel a promis de continuer "le combat" pour être blanchi.
"De l'énergie pour continuer". "La justice avance", a aussitôt réagi l'ex-trader, assailli par les journalistes. La décision de la cour d'appel de Versailles "me donne l'énergie pour continuer" ce "combat" car "j'estime encore ne rien devoir à la Société générale", a-t-il ajouté. "La cour a dégraissé de 99,98% la somme" due par Jérôme Kerviel, a ajouté son avocat David Koubbi.
"Une décision satisfaisante" pour la Société générale. Un des avocats de Société générale, Jean Veil, a de son côté salué une décision "tout à fait satisfaisante". L'arrêt de la Cour rend selon lui la décision exécutable.
Condamné au pénal à cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Jérôme Kerviel, 39 ans, a déjà été définitivement condamné au pénal à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour des manoeuvres boursières frauduleuses ayant abouti, en 2008, à 4,9 milliards de pertes pour la Société générale. La Cour de cassation a confirmé en 2014 cette condamnation pour abus de confiance, faux et fraude. Mais elle a cassé le volet civil qui l'obligeait initialement à rembourser l'intégralité de ces pertes vertigineuses, arguant que la banque avait failli dans ses mécanismes de contrôle et ne pouvait prétendre à un dédommagement intégral.