Solère surveillé par la DGSE : le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire

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Thierry Solère. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette enquête est ouverte au lendemain des révélations du "Monde" sur des écoutes dont Thierry Solère aurait été l'objet.

Le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les écoutes présumées de Thierry Solère par la DGSE. Claude Guéant, mis en cause dans cette affaire, a contre-attaqué mercredi en dénonçant une manœuvre visant Nicolas Sarkozy. 

Thierry Solère surveillé par la DGSE ? La primaire de la droite (20-27 novembre) ? "On y est, c'est tout à fait clair", a jugé Claude Guéant mercredi au micro d'Europe 1. "A travers moi, on atteint Nicolas Sarkozy", alors que "jamais je n'ai demandé la moindre écoute téléphonique de quelque personnalité politique que ce soit", s'est défendu l'ancien ministre de l'Intérieur, dont le nom est déjà cité dans plusieurs dossiers judiciaires.  Selon le journal Le Monde, la DGSE aurait en 2012 surveillé Thierry Solère.

Rival de Guéant dans les Hauts-de-Seine. Inconnu alors du grand public, celui-ci a finalement remporté l'élection législative dans la circonscription des Hauts-de-Seine que briguait Claude Guéant, puis réintégré l'UMP (devenue Les Républicains) où il occupe désormais la fonction stratégique d'organisateur en chef de la primaire. Aujourd'hui habitué des plateaux des chaînes d'information en continu, Thierry Solère est un soutien de Bruno Le Maire pour 2017. Mercredi, il a indiqué qu'il déposerait "probablement une plainte contre X".

"Barbouzerie ne rime pas avec démocratie".Cette affaire n'a pas manqué de faire réagir à droite, où une douzaine de candidats sont sur la ligne de départ de la primaire de novembre. "Barbouzerie, ça ne rime pas bien avec démocratie", a ainsi relevé Nathalie Kosciusko-Morizet. Une affaire "absolument incroyable" et "parfaitement intolérable" si elle été confirmée, a dénoncé de son côté le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde. Onze candidats se sont d'ores et déjà déclarés pour la primaire, dont les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon. Nicolas Sarkozy est le seul ténor à n'avoir pas encore officialisé sa candidature. Il pourrait le faire au courant de l'été.