Le deuxième tueur de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, Abdel Malik P., a été "formellement identifié", indique jeudi matin le parquet antiterroriste de Paris.
Grâce à l'ADN de sa mère. Ce jeune homme de 19 ans n'avait pas fait l'objet de condamnations et la justice ne disposait pas de ses empreintes ni de son ADN, ce qui a retardé l'identification. Ce sont des prélèvements ADN effectués sur sa mère qui ont permis son identification.
Un fiché "S". Il était toutefois apparu récemment dans les radars des services antiterroristes. Ce natif de la Savoie était fiché "S" depuis le 29 juin pour avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. Sa carte d'identité avait été retrouvée au domicile d'Adel K., l'autre tueur de l'attentat. Ce dernier, 19 ans aussi, était également fiché "S" pour avoir essayé par deux fois de rejoindre l'organisation Etat islamique.
Une alerte sérieuse. Le second tueur ressemble en outre fortement à un suspect activement recherché depuis le 22 juillet, soit trois jours avant l'attentat de Saint-Etienne-du Rouvray. L'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) avait été alertée par un service étranger qu'un homme, à l'identité inconnue, "serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national", information accompagnée d'une photo ressemblant fortement à Abdel Malik P. Mais en l'absence d'identité, de cible, de date ou de modus operandi pour ce projet d'attaque, les services antiterroristes ne savent alors pas de qui il s'agit.
Une vidéo d'allégeance. Le 24 juillet, au cours d'une perquisition administrative chez un homme également fiché "S", les enquêteurs trouvent une vidéo dans un téléphone, selon la source proche de l'enquête, qui confirme une information du Monde. Dans ce film, un homme, ressemblant fortement à la photo de la fiche de l'Uclat, prête allégeance à l'organisation djihadiste Etat islamique.