Il était au troisième étage de cet immeuble de la rue d'Erlanger, dans le 16ème arrondissement de Paris, lorsque un incendie d'origine manifestement criminelle s'est déclaré, dans la nuit de lundi à mardi, faisant au moins dix morts et une trentaine de blessés. Un policier, résident de l'immeuble incendié, témoigne au micro Europe 1 de sa "colère" de "ne pas avoir pu sauver tout le monde".
"Il fallait que je les sauve à tout prix". "Je les connaissais, quand vous les connaissez, ce n'est pas pareil", confie-t-il, ému. Il raconte s'être "habillé comme un fou", avoir vu "les flammes et la fumée" avant d'agir très rapidement, mardi matin, vers 1 heure : "J'ai fait ce que j'ai pu, j'ai sonné partout, au troisième étage en priorité, parce que c'est mon étage. Il fallait que je les sauve à tout prix. C'était urgent, j'ai dit aux gens 'il faut faire très vite parce que si ça pète on va tous y rester donc on y va, on se dépêche'."
Il a "vu des gens mourir". "J'ai sauvé le maximum de gens, je n'ai pas eu le temps de penser à moi. Malheureusement, je n'ai pas pu sauver tout le monde, je m'en veux énormément", explique-t-il quelques heures après le drame. "C'est mon métier de sauver des gens, je suis aussi là pour ça. Je ne suis pas bien… J'ai vu des gens mourir et je suis en colère contre moi-même."
Une femme de 40 ans a été interpellée en face de l'immeuble, quelques minutes après le départ de l'incendie. En conflit avec le voisinage, elle souffre de troubles mentaux et était sortie de l'hôpital psychiatrique il y a deux semaines.