Il n'y a pas que dans les films que les détenus essayent de s'évader par un trou. Le scénario était pourtant bien ficelé : pendant plusieurs jours cette femme creuse dans le mur de sa cellule, sous sa fenêtre. Les pierres finissent par bouger et tombent ce matin à 7 heures. Alors elle se faufile par cette brèche, s'échappe avec une corde de draps et descend deux étages. La détenue finit sa course dans le chemin de ronde. C'est ici qu'elle est interceptée par le personnel du centre pénitentiaire, puis reconduite dans une cellule. Une évasion avortée, mais il s'en est fallu de peu.
Le manque de moyens mis en cause
"L'établissement est vétuste. Les murs sont gorgés d'eau, s'effritent, donc ils peuvent se creuser très facilement et c'est ce qu'elle a fait de toute façon", fustige Yohan Kara, secrétaire général adjoint FO Justice pour qui cette évasion est en partie due à de gros manques de moyens. "Sur Fresnes, ces miradors ne sont pas occupés et comme on a peu de personnel, les agents sont mobilisés sur de nombreuses missions en même temps", détaille-t-il. "Et effectivement, si on avait cette sécurité renforcée, on aurait pu détecter cette tentative d'évasion."
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Selon une source policière, cette ancienne djihadiste aurait été expulsée par la Syrie vers la France. Elle attendait donc son jugement. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire.