"Thomas, on ne t’oubliera jamais, on t’aime". Ces mots ainsi que le portrait de ce jeune rugbyman de 16 ans s’affichaient sur la banderole que ces coéquipiers de rugby ont fièrement porté en tête de cortège de la marche blanche. Thomas, ce jeune lycéen de Romans-sur-Isère a été tué dans la nuit du samedi au dimanche lors d’un bal à Crépol dans le nord de la Drôme.
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"Il faut être là pour aider la famille"
"L'important, c'est de rendre hommage à Thomas et que ses amis et sa famille puissent se réunir ainsi que tous ses proches, autour de ce moment pour penser à lui. L'essentiel, c'est d'être là pour Thomas, rendre un bel hommage tous ensemble dans le stade où il partageait sa passion", expliquait, avant la marche, Tristan Tardy, co-président du club de Romans-sur-Isère. C'est d'ailleurs dans un silence impressionnant que, pendant une heure, plusieurs milliers de familles ont marché pour Thomas, sans dire un mot.
Présents également, des centaines d’élèves de son lycée comme Romane, élève de seconde."Il a notre âge, il est venu pour s'amuser et il ne reviendra pas chez lui. Et c'est horrible parce que ça n'aurait jamais dû se passer. Il faut être là pour aider la famille, les proches et il ne faut pas qu'on oublie Thomas", explique la lycéenne. "Je trouve ça triste, mais en même temps c'est beau qu'autant de monde ait pu venir. Je pense qu'on lui a quand-même rendu un bel hommage et j'espère qu'il est bien là où il est. Vous pouvez demander à qui vous voulez, tout le monde vous dira que c'était une super personne, qui méritait tout sauf ça", sanglotte Emma, 16 ans, l'une de ses amies.
"C'est impensable de voir les choses qui se passent"
Une émotion très forte s'est également emparé du cortège lorsque des dizaines de ballons bleu et blanc, les couleurs de son club de rugby si important pour lui, se sont envolés dans le ciel. Marie, dont le petit-fils était présent au bal samedi soir, est encore sous le choc et ne décolère pas. "À l'heure actuelle, c'est impensable de voir les choses qui se passent. Les jeunes viennent pour s'amuser et ils se font agresser, tuer, gratuitement. C'est une honte". Neuf jeunes hommes sont actuellement en garde à vue dans cette affaire. Certains, dont l'auteur du coup de couteau mortel, ont été arrêtés mardi à Toulouse, soupçonnés d'avoir voulu fuir vers l'Espagne.