Une quinzaine de voitures ont été brûlées et les forces de l'ordre ont été la cible de jets de projectiles pendant la nuit d'Halloween dans l'agglomération toulousaine, a appris l'AFP mercredi auprès de la police et des pompiers.
Ni blessés ni interpellations. Ces incidents n'ont fait aucun blessé grave, a indiqué Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police Occitanie, ce qu'a confirmé le Centre d'incendie et de secours du département. La police n'a procédé à aucune interpellation, a précisé Didier Martinez.
Tout au long de la nuit, une soixantaine de policiers au total, venus sécuriser les pompiers, ont été pris pour cibles lors de la plupart de leurs 25 interventions pour incendies de poubelles et de voitures "éparpillés" dans toute l'agglomération, ont indiqué ces sources.
Une quinzaine de voitures ont été brûlées, en particulier dans les quartiers sensibles du Mirail et d'Empalot, où les policiers ont été pris pour cibles, selon le porte-parole du syndicat policier. Entre 22 heures et 5 heures du matin, "quelques collègues ont été blessés sans gravité après avoir reçu des cailloux et des canettes dans une offensive assez marquée à leur encontre", a précisé Didier Martinez, évoquant "un guet-apens bien orchestré".
Une violence banalisée. Unité SGP a dénoncé, dans un communiqué, "le triste constat d'une situation d'impuissance face aux violences urbaines, phénomène qui, depuis 20 ans, s'est banalisé à Toulouse et dont les effectifs policiers subissent les récurrentes offensives, alors qu'ils mènent leur mission de sécurité publique". Le syndicat estime que la future police du quotidien aura cette situation comme "premier défi".
Nantes, Valence, Rennes aussi touchées. Des incidents similaires se sont déroulés dans d'autres villes. À Valence, 24 véhicules ont brûlé et les policiers secondés par les gendarmes ont mis plusieurs heures à contenir les jets de pierres de groupes "très mobiles", rapporte Le Dauphiné libéré.
À Nantes, les pompiers sont intervenus une quinzaine de fois dans la nuit d'Halloween pour éteindre des feux de canapés, de voitures et de détritus, selon Ouest France, tandis que, dans le Finistère, les secours ont été appelés plus d'une centaine de fois, que ce soit pour des malaises liés à l'alcool où des feux volontaires, comme à Brest, Quimper ou Rennes, détaille Le Télégramme.