Un frère et deux cousins du djihadiste Rachid Kassim, ont été interpellés sur commission rogatoire cette semaine et placés en garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur son départ en Syrie, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le frère de Rachid Kassim, âgé de 17 ans, et un de ses cousins de 25 ans, ont été arrêtés mardi matin à Roanne, dans la Loire, et un autre de ses cousins, de 30 ans, a été interpellé lundi soir dans la banlieue de Dijon, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information du Progrès. "Ces gardes à vue visent à préciser la nature des relations qu'ils ont pu entretenir avec Kassim avant et après son départ", selon une autre source proche du dossier. Les enquêteurs cherchent également à se renseigner sur son mode de fonctionnement et sur une éventuelle aide qu'il a pu recevoir.
Le cerveau de récentes attaques sur le territoire français. Considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux du groupe État islamique (EI), Rachid Kassim a vraisemblablement été tué courant février 2017 dans un bombardement de la coalition contre l'EI près de Mossoul, en Irak, selon des sources américaines et françaises. Le nom de ce Français d'origine algérienne est apparu dans plusieurs dossiers terroristes en France, soupçonné d'avoir téléguidé des attaques depuis la zone irako-syrienne : il était notamment en contact, via la messagerie cryptée Telegram, avec Larossi Abballa, le tueur d'un policier et de sa compagne dans leur pavillon de Magnanville, dans les Yvelines, en juin 2016.
Le père de Rachid Kassim condamné à six mois avec sursis pour des menaces. Il a également échangé, de la même manière, avec le commando de femmes soupçonné d'avoir tenté un attentat à la voiture piégée près de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Le père de Rachid Kassim avait été condamné en mars 2017 à six mois de prison avec sursis pour des menaces contre un policier et le maire de Roanne. Les menaces avaient été proférées dans des courriers confus envoyés au quotidien régional Le Progrès, ainsi qu'à l'élu Yves Nicolin.