Deux pilotes de ligne, qui venaient d'atterrir à l'aéroport d'Orly à Paris, ont signalé lundi la présence d'un drone et, par précaution, les avions atterrissant sur l'aéroport parisien ont été déviés pendant une vingtaine de minutes, a-t-on appris mardi auprès de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). "Un changement de cap préventif pour les avions en phase d'approche a été décidé lundi à la mi-journée, afin de sécuriser la zone", a indiqué un porte-parole de la DGAC, confirmant une information du journal Le Parisien.
Six signalements en quatre mois. "Il n'y a eu aucune manœuvre d'évitement de la part d'un avion et la présence du drone n'est pas avérée", a précisé cette source. La mesure a été levée après une "bonne vingtaine de minutes". Une enquête judiciaire est en cours auprès de la gendarmerie des transports aériens (GTA). Depuis le début de l'année, c'est le sixième signalement à proximité d'un aéroport parisien, selon la DGAC. Une enquête a systématiquement été ouverte, mais aucune n'a pu confirmer à ce jour la présence d'un drone.
Près de 150.000 drones en France. L'enquête sur l'incident du 19 février, qui a concerné un Airbus A320 d'Air France à l'aéroport de Roissy-CDG, est toujours en cours. Ce jour-là, le pilote en phase d'approche à 5.500 pieds (1.600 mètres) avait dû déconnecter le pilote automatique à la vue d'un drone. Il avait effectué une manœuvre d'urgence pour éviter l'objet, qui était passé, selon lui, cinq mètres sous son aile gauche. Selon un arrêté publié en décembre, les drones ne sont pas autorisés à voler à proximité des aéroports, ni à survoler des zones habitées et sont limités à un plafond de 150 mètres à portée de vue de leur opérateur, sauf exception. La DGAC estimait fin 2015 qu'il y avait entre 150.000 et 200.000 drones de loisirs en France, dont 98% de micro-drones.