Un professeur de mathématiques de 31 ans sera jugé le 27 novembre à Fontainebleau, en Seine-et-Marne, pour avoir eu pendant plusieurs mois une relation avec une collégienne de 14 ans, a indiqué mercredi le procureur, confirmant une information du Parisien.
Le 5 novembre, c'est le beau-père de l'adolescente qui a emmené de force l'enseignant au commissariat après avoir appris leur histoire, présentée comme une "relation amoureuse" par la jeune fille. Le professeur se trouvait dans sa voiture, stationnée à proximité du domicile familial, a relaté Guillaume Lescaux, le procureur de Fontainebleau. Les deux hommes ont été placés en garde à vue et sont poursuivis : l'enseignant pour corruption de mineur de moins de 15 ans et atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans par personne abusant de l'autorité de ses fonctions, et le beau-père pour violences et séquestration.
Ils se seraient rapprochés en discutant sur Instagram. Selon Le Parisien, le professeur et son élève se seraient rapprochés en février dernier, en dialoguant via Instagram, et auraient entamé une relation en juin. "Même quand il y a consentement, un adulte ne peut pas avoir de relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans. Et, quand on est en position d'autorité, le consentement n'est possible qu'à partir de 18 ans", rappelle le magistrat, alors que la question du consentement sexuel des mineurs fait débat après deux décisions judiciaires contestées.
Deux affaires qui ont récemment fait débat. Dans une première affaire, accusé de viol sur une fille de 11 ans, qui a eu un enfant de cette relation, un homme de 30 ans a été acquitté la semaine dernière par la cour d'assises de Seine-et-Marne, pour qui la fillette a eu une relation sexuelle consentie n'ayant pas fait l'objet de "contrainte, menace, violence ou surprise". Dans une autre qui doit être jugée dans le Val-d'Oise, le parquet a décidé de poursuivre "pour atteinte sexuelle" un homme de 28 ans qui a eu des relations avec une enfant de 11 ans, jugeant là aussi que cette relation avait été consentie car sans contrainte physique, au grand dam de la famille qui avait porté plainte pour viol.
L'âge du consentement sexuel fixé dans une loi au printemps prochain. Mercredi, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé que le gouvernement envisageait d'instaurer une présomption de non-consentement à un acte sexuel pour les mineurs en deçà d'un âge qui reste à déterminer -13, 14 ou 15 ans-, dans une loi "autour du printemps".