Un policier de 45 ans était samedi matin entre la vie et la mort après avoir été renversé par un fourgon lors d'une opération à Bron, en banlieue de Lyon, a-t-on appris auprès de la police.
A l’origine, les policiers de la sûreté départementale du Rhône étaient en surveillance dans une enquête sur des vols de fret et des vols de marchandise. Ils étaient sur l’aire de l’Isle d’Abeau, sur l’autoroute A43, lorsqu’ils ont vu des suspects commettre ces vols et reprendre la route à bord d’une Mégane et d’un fourgon.
Le fourgon retrouvé... vide de ses occupants
Une trentaine de kilomètres plus loin, vers 2 heures du matin, d’autres policiers ont mis en place un barrage pour les intercepter : deux véhicules en travers d’une bretelle de sortie du périphérique lyonnais, à hauteur de Bron. Mais quand le fourgon, seul, s’est présenté, il a fait marche arrière, pris son élan… puis accéléré, d’après le récit des policiers.
Il a percuté les deux voitures et fauché un fonctionnaire de 45 ans, gardien de la paix à la Sûreté départementale du Rhône.
Plus tard dans la nuit, le fourgon a été retrouvé dans une cité de Bron, vide de ses occupants, qui sont activement recherchés. La Mégane suspecte, elle, a été interceptée par les policiers de la BAC. Selon nos informations, son conducteur, âgé de 19 ans, est en garde à vue.
"Son état, hélas, ne nous laisse que peu d'espoir", annonce Christophe Castaner
L’enquête se poursuit pour retrouver les autres suspects sous la houlette de la police judiciaire de Lyon. Le policier renversé est dans le coma et plusieurs sources confirment qu’il risque très certainement de ne pas survivre à ses blessures.
"Il est actuellement entre la vie et la mort, et son état, hélas, ne nous laisse que peu d'espoir", a annoncé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, lors d'une allocution en ouverture de "la conférence citoyenne".
En 2018, 11 policiers sont décédés dans l'exercice de leurs fonctions, quatre lors d'opérations, sept sur leurs heures de travail en dehors de missions opérationnelles, selon les derniers chiffres disponibles de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ). Un bilan bien plus lourd qu'en 2017 où quatre fonctionnaires avaient perdu la vie.