Le syndicat Synergie-Officiers s'est déclaré lundi "scandalisé" par l'affiche d'une organisation CGT dénonçant la "répression" menée contre le mouvement d'opposition à la loi travail, deux semaines après une polémique similaire au sujet d'une autre affiche. Le syndicat Info'com de la CGT (salariés de l'information et de la communication) a publié dimanche soir une affiche "Loi travail, stop à la répression !" sur laquelle on voit des policiers marcher sur un sol maculé de rouge faisant penser à du sang.
Manifs. Nouvelle affiche de la CGT contre la "répression" policière https://t.co/Pvtsed77Wkpic.twitter.com/XfGaBR8X1E
— Ouest-France (@OuestFrance) 2 mai 2016
Le syndicat dénonce un "torchon inspiré des pires heures de notre Histoire". "Les manifestations du 1er mai ont été l'occasion pour le pouvoir dirigeant les forces de l'ordre de passer un cap dans l'intimidation des manifestants en coupant délibérément le cortège parisien", écrit sur son site internet la CGT. Fustigeant un "torchon inspiré des pires heures de notre Histoire", le deuxième syndicat des officiers de police, Synergie, a dénoncé lundi dans un communiqué une "campagne ignoble d'une violence inouïe". "Il est désormais clair que la CGT rejoint les camps des casseurs et du totalitarisme de la rue", affirme le syndicat en demandant au ministère de l'Intérieur de "déposer plainte contre cette affiche calomnieuse".
Une "affiche politique". A la mi-avril, un précédent visuel d'Info'com-CGT, montrant une matraque et un insigne de CRS près d'une flaque de sang, avec pour titre "la police doit protéger les citoyens et non les frapper", avait été critiqué par le ministre Bernard Cazeneuve et des syndicats de policiers. La première affiche "visait plus des actes isolés de forces de l'ordre (envers) des manifestants pacifistes", a expliqué Romain Altmann, secrétaire général du syndicat CGT. Celle publiée dimanche, en revanche, est "plus politique car elle ne cible pas la violence de certains (policiers) mais plus la répression globale du mouvement" social contre la loi travail, affirme-t-il. Dimanche, après le traditionnel défilé du 1er mai, le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, avait demandé au gouvernement de "faire la clarté sur les ordres qui sont donnés et pourquoi on empêche les manifestations d'aller jusqu'au bout de leur parcours".