Les enquêteurs ont placé une personne en garde à vue et étaient dimanche sur la piste d'un possible enlèvement, après le meurtre samedi soir d'un jeune de 19 ans, criblé de balles dans les quartiers Nord de Marseille, a annoncé le procureur.
Trois agresseurs avec une kalachnikov. Le jeune homme de 19 ans se trouvait dans un salon de thé du Parc Kalliste, dans le 15e arrondissement de la ville, le soir de Noël, lorsque trois agresseurs ont tiré sur lui avec une arme "de type kalachnikov", a précisé Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille. Le feu a été nourri et des douilles ont été retrouvées jusqu'à l'extérieur de l'établissement. Les agresseurs ont pris la fuite avant l'arrivée de la police. Dimanche matin, les enquêteurs n'étaient pas encore en mesure de dire s'il s'agissait ou non d'un règlement de comptes. La victime semblait cependant être clairement visée, et a succombé à une quinzaine d'impacts de balle, a ajouté la source proche du dossier.
Une personne emmenée de force ? Abattue le soir de Noël dans une cité touchée par le trafic de drogue, la victime n'était pas connue des services de police, a précisé le procureur. Les personnes qui étaient attablées avec elle n'ont pas été retrouvées, et l'une est même "susceptible d'avoir été emmenée de force" après les faits, a ajouté le magistrat.
Le gérant des lieux en garde à vue. Le gérant du salon de thé où s'est déroulé le meurtre, un homme âgé de 22 ans, a été placé en garde à vue, a-t-il ajouté. Cette mesure doit permettre de l'interroger plus en détail, et de savoir notamment qui se trouvait précisément dans son établissement lors des faits, a précisé une source proche du dossier.
Grand banditisme et trafic de drogue. Ce jeune homme est la 33e personne tuée par balle dans le département des Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année 2016, selon un décompte de l'AFP. La plupart, 27 d'entre-elles selon les autorités, ont trouvé la mort dans des règlements de comptes liés au grand banditisme ou au trafic de drogue. En 2015, les règlements de comptes avaient fait 19 morts dans le département - un chiffre qui avait atteint les 30 morts au milieu des années 1980.