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Intelligence artificielle : 35 sites «prêts à l'emploi» en France pour des data centers, annonce le gouvernement

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
La France rejoint huit autres pays des associations et des entreprises pour lancer une initiative pour une intelligence artificielle (IA) "d'intérêt général".
Trente-cinq sites sont "prêts à l'emploi" en France pour accueillir des data centers pour l'intelligence artificielle. © FRANÇOIS NASCIMBENI / AFP

Ce jeudi 6 février, la ministre chargée de l'IA, Clara Chappaz, a annoncé que trente-cinq sites sont "prêts à l'emploi" en France pour accueillir des data centers pour l'intelligence artificielle, une technologie très consommatrice de données.

Trente-cinq sites sont "prêts à l'emploi" en France pour accueillir des data centers pour l'intelligence artificielle, une technologie très consommatrice de données, a annoncé jeudi la ministre chargée de l'IA, Clara Chappaz, à l'issue d'un comité interministériel présidé par François Bayrou. Ces sites occuperont quelque 1.200 hectares au total, et leur localisation sera dévoilée lors du sommet mondial sur l'IA organisé à Paris la semaine prochaine. "Pour faire de l'intelligence artificielle, il faut avoir accès à des infrastructures de calcul" et "on a listé 35 sites prêts à l'emploi pour installer des capacités de calcul", a expliqué Clara Chappaz.

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Le président Emmanuel Macron évoquera quelques-uns "des grands projets d'infrastructure" lors du sommet. Ces sites occuperont des surfaces allant de 18 à 150 hectares et pourront être raccordés au réseau électrique pour une capacité "élevée" à compter de 2027. La France compte environ 250 data centers, contre 2.000 aux États-Unis.

Face aux États-Unis et à la Chine, la France veut émerger comme une grande puissance de l'IA générative (capable de générer des données textes ou images) et sonner un "réveil européen" avec ce sommet qui doit réunir à Paris une myriade d'acteurs du secteur. La France a investi 2,5 milliards d'euros depuis 2018 dans une stratégie nationale pour l'IA qu'elle entend "aujourd'hui accélérer", a souligné Clara Chappaz.

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360 millions d'euros sur cinq ans

Le gouvernement a ainsi investi 360 millions d'euros sur cinq ans - via le plan France 2030 - dans des "clusters IA" pour accompagner les talents français, en recherche et formation, dans neuf pôles d'excellence spécialisés. L’objectif est d’avoir 100.000 personnes formées sur l'IA d'ici à 2030. Il va aussi reconduire en 2025 un investissement de 400 millions d'euros dans l'écosystème IA, qui sera complété lors du sommet par des annonces d'investissements de fonds européens et de grands groupes.

Le Premier ministre entend "déployer" en outre l'IA dans la fonction publique. Il a lancé à cet égard "un appel à manifestation d'intérêt" pour le premier trimestre 2025 afin "d'identifier les solutions IA pour le secteur public", avec un "dispositif de référencement" des entreprises. Les 5,7 millions d'agents publics bénéficieront ainsi d'un logiciel conversationnel similaire à ChatGPT, a annoncé jeudi le ministère de la Fonction publique.

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"Gagner des points de productivité"

Face à l'inquiétude suscitée par cette technologie, Clara Chappaz a expliqué que l'IA était "un outil qui permet de gagner du temps, de réaliser un certain nombre de tâches complexes" mais aussi "de réinvestir ce temps dans les services, dans l'humain". L'IA permet de "gagner des points de productivité" voire de "contribuer au redressement budgétaire", fait-on aussi valoir à Matignon.

Le gouvernement restera néanmoins "très vigilant" en matière de "souveraineté" numérique, précise-t-on de même source, alors que l'Australie a décidé d'interdire l'utilisation des programmes d'IA de la start-up chinoise DeepSeek sur les appareils gouvernementaux face à un "risque" sécuritaire jugé "inacceptable". Cette "transformation publique" avec l'IA doit pouvoir "porter notre écosystème", a souligné Clara Chappaz. Plus de 1.000 start-ups françaises travaillent actuellement dans l'IA.